Togo : démission du Premier ministre Gilbert Houngbo et de son gouvernement
Le premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo a présenté mercredi 11 juillet sa démission et celle de son gouvernement au président Faure Gnassingbé, selon un communiqué de la présidence de la République.
« Le Premier ministre, Gilbert Fossoun Houngbo a présenté ce jour, sa démission ainsi que celle de son gouvernement au président Faure Gnassingbé. Ce dernier l’a accepté et lui a demandé d’expédier les affaires courantes », a indiqué un communiqué de la présidence lu à la télévision nationale Togolaise (TVT).
Les motifs de cette démission restent cependant flous. Et pourtant, rien ne présageait ce départ précipité du désormais ex-locataire de la primature. Il y a quelques semaines, M. Houngbo appelait les Togolais à adhérer massivement à l’Unir (Union pour la république), la nouvelle formation politique du Président Faure Gnassingbé créée en avril dernier à la place du Rassemblement du peuple togolais (RPT), l’ancien parti unique dissout.
Contactés par Jeuneafrique.com à Lomé, aucun officiel n’a pour le moment souhaité commenter ce dossier.
Cette annonce intervient à l’heure où le Togo est confronté à de multiples crises socio-politiques. En toile de fond, les revendications du Collectif Sauvons le Togo (CST), un regroupement de partis politiques et d’associations de la société civile revendiquant, entre autres, des élections transparentes et la mise en oeuvre d’un rapport de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) sur la torture.
Conséquence immédiate
L’annonce de la démission du gouvernement pourrait rendre caduc l’accord historique entre le RPT et l’Union des forces de changement (UFC) conclu le 26 mai 2010. Une alliance qui permettait à la formation de l’ex-opposant Gilchrist Olympio, d’avoir sept portefeuilles ministériels au sein du gouvernement.
Avant sa nomination le 7 septembre 2008 par le président Faure Gnassingbé, le successeur de Komlan Mally était administrateur et directeur Afrique du programme des nations unies pour le développement (Pnud). Reconduit en mai 2010 dans ses fonctions, M. Houngbo avait promis « changer le quotidien des togolais en six mois ». Une promesse qu’il n’a pu tenir jusqu’à sa démission.
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Jean-Claude Abalo, à Lomé
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