Madagascar : le Premier ministre Beriziky sollicite l’aide de l’Europe

Le Premier ministre malgache, Jean-Omer Beriziky, a demandé le dégel des budgets européens à l’aide au développement. Mais Bruxelles attend toujours qu’une date soit enfin fixée pour les prochaines élections sur la Grande Île, en crise depuis 2009.

Andry Rajoelina et Jean-Omer Bereziky devront s’accorder sur la date des prochaines élections. © AFP

Andry Rajoelina et Jean-Omer Bereziky devront s’accorder sur la date des prochaines élections. © AFP

Publié le 7 juillet 2012 Lecture : 2 minutes.

Le Premier ministre malgache, Jean-Omer Beriziky, était en déplacement sur le Vieux continent du 2 au 6 juillet. Il a rencontré le commissaire européen au développement, Andris Piebalgs, à Bruxelles, puis le ministre français délégué au Développement, Pascal Canfin, à Paris.

« Je pensais qu’après la mise en place des institutions de la transition – gouvernement, chambres parlementaires et commission électorale –, le moment était bien choisi pour demander un assouplissement de la position des bailleurs de fonds européens, qui conditionnent leur soutien à l’organisation des élections », a-t-il expliqué à Jeune Afrique. S’il n’a pu obtenir le dégel du budget du Fonds européen pour le développement accordé à Madagascar (FED, 577 millions d’euros), il est revenu à Antananarivo avec un soutien financier de 17 millions d’euros pour l’organisation du scrutin… et la promesse d’un report des montants inutilisés du FED après les élections.

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Subventions à la pompe

Un maigre résultat, par rapport aux difficultés financières actuelles de l’État malgache. « Pour tenir, je souhaiterais débloquer les prix du carburant. Les subventions à la pompe grèvent dangereusement notre budget », indique-t-il. Un point de vue que ne partage pas la mouvance du président Andry Rajoelina, soucieux de sa popularité avant les élections. Le Premier ministre malgache espère toutefois une reconnaissance du « travail de restructuration de l’État malgache » accompli par son gouvernement, lors du prochain sommet de l’Union africaine qui se tiendra du 9 au 16 juillet prochain, sur la base d’un rapport d’experts de l’institution.

Ce proche de l’ancien président Albert Zafy, se dit «  plus optimiste qu’il y a quelques mois » sur l’issue de la crise qui touche Madagascar depuis 2009. « Le chemin vers les élections est maintenant tracé, les présidents Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana doivent et peuvent s’entendre sur le calendrier du scrutin », estime-t-il, alors que la rencontre entre les deux hommes, qui avait été annoncée par la SADC, n’a toujours pas été confirmée.

Quelle date pour les élections ?

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« Le dialogue entre la Primature et le président de la Haute autorité de transition (HAT), Andry Rajoelina, est meilleur aujourd’hui. Nous nous voyons plus régulièrement en dehors des réunions et conseils officiels, les dossiers traînent moins », confie-t-il. Jean-Omer Beriziky se dit toutefois partisan de la proposition des Nations Unies, qui préconisent d’attendre la période de mai-juin 2013 pour le scrutin, à la différence de Rajoelina, qui voudrait les organiser dès la fin 2012. Quant au retour de l’ancien président Marc Ravalomanana, il « est inéluctable, si l’on veut résoudre la crise, mais il faut que sa sécurité tout comme l’ordre public soient tous les deux garantis », fait-il valoir.

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