Nord-Mali : les djihadistes algériens débarquent à Gao

Une trentaine de djihadistes algériens seraient venus renforcer les rangs des islamistes à Gao, vendredi 29 juin, selon plusieurs sources, dont une sécuritaire. Leur mission : « participer à la sécurisation de la ville et la traque d’éventuels rebelles du MNLA ».  

Des rebelles islamistes d’Ansar Eddine, alliés d’Aqmi, à Tombouctou. © AFP

Des rebelles islamistes d’Ansar Eddine, alliés d’Aqmi, à Tombouctou. © AFP

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Publié le 29 juin 2012 Lecture : 2 minutes.

Déjà en position de force dans le Nord du Mali, les islamistes auraient reçu le renfort d’une trentaine de djihadistes algériens a affirmé à l’AFP une source sécuritaire régionale. Deux témoins ont confirmé avoir vu vendredi à Gao ces djihadistes, reconnaissables à leur peau plus claire que celle des Maliens des communautés arabes ou touareg, et surtout à leur tenue afghane. Ils étaient dans des véhicules pick-up quasiment neufs, d’après ces témoins.

Arrivés vendredi 29 juin à Gao, ils doivent « participer à la sécurisation de la ville et la traque d’éventuels rebelles du MNLA » défaits mercredi par les islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), a poursuivi cette source. « Il est de plus en plus question que ces djihadistes poursuivent un groupe de rebelles touareg qui serait vers Gossi (85 km au sud de Gao). Ils sont venus rejoindre (Mokhtar) Belmokhtar (un chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique) qui est à Gao », a précisé la même source.

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Bilal Ag Achérif touché

Mokhtar Belmokhtar séjourne à Gao depuis jeudi, comme Iyad Ag Ghali, chef du mouvement islamiste Ansar Eddine. Après de violents combats, le calme était revenu jeudi dans cette ville du Nord-Mali où le MNLA avait établi son quartier général. Dans un communiqué daté vendredi, le chargé de l’information et de la communication du MNLA, Moussa Ag Assarid, a affirmé que le mouvement a eu « 4 morts parmi ses combattants et environ 10 blessés ». Mais assure que « la plus lourde perte est bel et bien du côté des terroristes d’Aqmi et du Mujao », parlant de « plusieurs dizaines de morts ». « Il y a eu également, malheureusement, des victimes civiles lors des combats de ces dernières journées », ajoute-t-il dans ce texte.

Parmi les chefs du MNLA blessés figure Bilal Ag Achérif, le principal dirigeant du mouvement. Selon une source sécuritaire burkinabè, il a été évacué en compagnie de deux de ses proches à Ouagadougou par un hélicoptère burkinabè. Bilal Ag Achérif a été « touché par des éclats de balle à l’oreille droite », que les médecins « ont pu extraire », « sa vie n’est pas en danger », d’après cette source.

(Avec AFP)
 

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