UA – Sahel : grand raout du renseignement africain à Alger
Le Comité intergouvernemental des services de sécurité africains (Cissa) se réunissait à Alger du 26 au 27 juin. L’occasion de préparer le prochain sommet de l’UA, et de faire le point sur la crise malienne.
C’est en grande pompe que s’est ouvert, le 26 juin à Alger, dans un hôtel el-Aurassi rénové, la neuvième session du Comité inter-gouvernemental des services de sécurité africains (Cissa), une structure qui regroupe les patrons du renseignement de 50 États membres de l’Union africaine (UA). C’est d’ailleurs en présence de Jean Ping, président de la Commission de l’UA, que le premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, a inauguré les travaux de cette session avec pour thème : « Travaillons ensemble pour faire face aux défis sécuritaires nationaux, régionaux et continentaux grâce à l’ancrage historique et à la solidarité ».
Créé le 26 août 2004 à Abuja, le Cissa est un mécanisme d’échanges d’informations et d’analyses. Il a pour vocation d’assister l’UA pour cerner les défis sécuritaires auxquels le continent fait face. Cette session de deux jours a été précédée par une réunion du Groupe des experts (GdE), composé des représentants permanents de chaque membre du Cissa.
Prévues au mois de juin de chaque année, les sessions du Cissa ont également pour fonction de préparer les sommets de l’UA. Le document final des travaux sera ainsi soumis aux chefs d’État africains qui se retrouveront à la mi-juillet à Addis Abeba.
Huis clos
Comme il s’agit d’intelligence et de renseignement, nul n’est besoin de préciser que l’intégralité des travaux se déroulent à huis clos. Et pas besoin de sortir de Saint-Cyr non plus pour deviner qu’une grande partie des discussions ont tourné autour du problème du Nord-Mali. De tous les chefs de services de sécurité, le colonel Sidi Alassane Touré, directeur général de la Sécurité d’État du Mali (DGSE), a été le plus sollicité par ses pairs.
Les travaux devraient prendre fin le 27 juin par l’adoption d’une déclaration dont une grande partie devrait être consacrée à la crise malienne.
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Par Cherif Ouazani, envoyé spécial à Alger
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