RDC – Football : Claude Le Roy pourrait quitter les Léopards
Face à des problèmes organisationnels récurrents, Claude Le Roy s’interroge sur sa mission auprès des Léopards. Alors restera, restera pas ? Les prochains jours seront sans doute déterminants pour le sélectionneur de la RDC, en pleine réflexion.
Claude Le Roy déplore le manque de moyens alloués par l’État aux Léopards. © AFP
Claude Le Roy savait à peu près où il mettait les pieds, en acceptant de s’asseoir sur le banc congolais en septembre dernier, après un premier mandat de deux ans (2004-2006). Cette fois-ci, rien n’interdit de penser que la seconde aventure durera moins longtemps. Car le technicien français s’interroge à haute voix sur son avenir sur les rives du fleuve Congo et sur la volonté politique de faire évoluer les choses. « Je ne demande rien d’extraordinaire, si ce n’est qu’un budget soit alloué à la sélection nationale. Un budget qui puisse vraiment nous permettre de travailler sans avoir à penser à autre chose qu’au football. Sinon ce n’est pas la peine de me verser un salaire si on ne peut pas optimiser le potentiel du pays ! »
"Il y a un manque de volonté politique"
Le Roy avait accepté de revenir en RDC à la fin de l’été dernier après la démission de Robert Nouzaret. « Je suis revenu car je crois en ce pays. Mais je suis obligé de constater qu’il y a un manque de volonté politique. La Fédération fait tout pour nous aider, mais que peut-elle sans l’État ? », s’interroge le sélectionneur qui depuis son arrivée a obtenu des résultats plutôt prometteurs. « Ce que nous demandons n’est pas énorme. Est-il normal que pour des entraînements, les joueurs soient obligés de porter les mêmes tenues le matin et le soir ? »
À la fin du mois de mai, le sélectionneur des Léopards s’était déjà agacé de la logistique autour du stage à Lubumbashi, pour préparer les rencontres de juin face au Cameroun (0-1) et au Togo (2-0) en qualifications pour la Coupe du Monde 2014 et aux Seychelles (3-0, CAN 2013). « On a besoin de stages, de matches amicaux. En janvier et en mars, nous sommes partis à Oman (2-2) et au Qatar pour affronter l’Égypte (0-0) seulement parce ce que les Omanais et les Égyptiens ont tout pris en charge. »
Dix mois après leur arrivée, Leroy son adjoint Sébastien Migné sont toujours logés à l’hôtel. Et le reste du staff de la sélection, composé de congolais, n’a pas été payé depuis plusieurs mois. « Ce n’est pas acceptable. J’espère que les réunions prévues cette semaine vont faire avancer les choses… »
