Caricatures de Mahomet sur Facebook : peines de sept ans et demi de prison confirmées pour deux blogueurs tunisiens

La peine de sept ans et demi de prison ferme est confirmée pour Jabeur Mejri et Ghazi Béji, deux jeunes Tunisiens qui avaient publié des caricatures du prophète Mahomet sur Facebook. Le jugement, rendu lundi 25 juin, est « particulièrement sévère » selon l’avocat d’un des prévenus.

Le logo de Facebook. © AFP

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Publié le 25 juin 2012 Lecture : 1 minute.

La cour d’appel a finalement confirmé la peine de sept ans et demi de prison pour Jabeur Mejri, lundi 25 juin à Monastir (est de la Tunisie). La même peine avait été prononcée en première instance, le 28 mars, pour « trouble à l’ordre public, préjudice causé à des tiers à travers les réseaux publics de communication et atteinte à la morale ». Le second blogueur condamné pour avoir publié des caricatures de Mahomet, Ghazi Béji, écope de la même peine. Mais ce dernier a été condamné par contumace. Il a pris la fuite en Europe après avoir dénoncé une condamnation pour « athéisme », et non pour la publication des caricatures.

Une sentence sévère, selon l’avocat chargé de la défense, Me Ahmed Msalmi, qui n’a pas exclu de se pourvoir en cassation. Même s’il faut garder en tête l’importance de « la chose sacrée », la décision du juge « n’est pas conforme aux droits de l’Homme » a ajouté Me Msalmi.

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"Forme de torture"

Autre point de contestation soulevé par la défense : le tribunal n’a pas accédé à la demande d’expertise médicale du jeune trentenaire. « Un jugement aussi sévère peut être considéré comme une forme de torture », a poursuivi l’avocat, déplorant que la cour d’appel n’ait pas accédé à la demande de la défense d’une expertise médicale du jeune homme.

«  L’accusé souffre de troubles du comportement, il y aussi des conditions sociales à prendre en compte », a dit Me Msalmi à la cour, avant de souligner que son client était au chômage depuis six ans.

« La frustration, la négligence dont souffrent une grande partie des jeunes Tunisiens leur font perdre leurs repères et parfois ils font des choses dont ils ne sont mêmes pas convaincus », a-t-il estimé.

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(Avec AFP)
 

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