Mali : l’Algérie estime qu’une « solution politique négociée » est encore possible
Alger estime qu’une solution « politique négociée » pourrait mettre fin à la crise au Mali, tout en affirmant à nouveau son attachement à « l’intégrité territoriale » de son voisin.
![Le ministre algérien délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/06/25/025062012090532000000photo_1340563840044-1-0.jpg)
Le ministre algérien délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. © AFP
Alger maintient le cap sur la crise malienne. Dimanche 24 juin, par la voix de son ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, l’Algérie a estimé qu’une solution « politique négociée » pouvait mettre fin à la crise au Mali voisin, dont le nord est tombé entre les mains de groupes armés depuis le mois de mars.
« Une solution politique négociée est possible » pour trouver une issue à la crise au Mali, a déclaré Abdelkader Messahel lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre britannique aux Affaires étrangères chargé des Affaires du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, Alistair Burt, en visite en Algérie.
« Nous avons toujours privilégié la solution politique. Nous croyons aux vertus du dialogue et dans le dossier particulier de la situation au Mali, il y a toutes les indications qui font croire et penser que la solution politique négociée est possible et nous y travaillons », a ajouté le ministre algérien.
Il a aussi indiqué que l’intégrité territoriale du Mali « n’était pas négociable », dans la recherche de toute solution à la crise qui secoue ce pays. De son côté, Alistair Burt a estimé que « la crise [devait] être réglée par la négociation. Pour la Grande-Bretagne, l’intervention militaire reste le dernier recours ».
Non-ingérence
Interrogé sur la venue récente d’une délégation d’islamistes d’Ansar Eddine en Algérie pour des discussions avec le pouvoir, Abdelkader Messahel a répondu : « nous avons des contacts avec toutes les parties et à la demande de toutes les parties ».
Il a précisé qu’un envoyé spécial de la Communauté économique des État d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se trouvait actuellement à Alger pour discuter avec les autorités algériennes de la crise malienne. Le Comité d’état-major opérationnel conjoint (Cemoc), regroupant les états-majors militaire du Niger, Mali, d’Algérie et de Mauritanie doit également se réunir « dans les prochains jours », a -t-il ajouté.
Après avoir été reçu par le président Abdelaziz Bouteflika à Alger, le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra a déclaré le 13 juin qu’il était venu en Algérie « à la recherche de solutions pour le problème du Mali ».
Depuis le début de la crise malienne, l’Algérie a adopté une ligne de non-ingérence chez son voisin, tout en affirmant son attachement à l’intégrité territoriale de ce pays. Elle multiplie les contacts avec les pays concernés, dans la région et ailleurs, notamment la France et les États-Unis.
(Avec AFP)
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