Burundi : perpétuité pour le correspondant de RFI, Hassan Ruvakuki

Le correspondant en swahili de Radio France Internationale (RFI) à Bujumbura, Hassan Ruvakuki, a été condamné, le 20 juin, à la prison à vie pour « complicité avec un groupe terroriste ». La même peine a été prononcée à l’encontre de treize de de ses co-accusés, tandis que neuf autres ont écopé chacun de quinze ans de prison.

Hassan Ruvakuki, correspondant de RFI à Bujumbura. © Reuters

Hassan Ruvakuki, correspondant de RFI à Bujumbura. © Reuters

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Publié le 22 juin 2012 Lecture : 1 minute.

Hassan Ruvakuki avait été arrêté le 28 novembre 2011, après un séjour en Tanzanie où, selon l’accusation, il aurait participé à une réunion organisée par un groupe rebelle. Pour le tribunal de Cankuzo (est du Burundi), la complicité du journaliste ne fait aucun doute. Ce que réfute Me Onésime Kabayabaya, son avocat : « Mon client n’a fait que son travail en allant collecter des informations pour les diffuser. Il revenait de l’étranger, et la loi pénale burundaise ne peut s’appliquer à lui ». Ajoutant que « cette procédure n’a jamais été régulière », il a annoncé son intention de faire appel.

Rapports tendus

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La condamnation de Ruvakuki a également surpris l’Union burundaise des journalistes. « Il y a de l’acharnement, d’autant que, pendant le procès, nous avions l’impression que le tribunal attendait des ordres », souligne Alexandre Niyungeko, son président, qui dit ne pas comprendre que l’on  condamne un journaliste pour avoir rencontré un groupe rebelle « alors que nous l’avons fait par le passé sans qu’on nous arrête ». Cette affaire se déroule au moment où les rapports entre la presse et le pouvoir sont tendus. Le gouvernement a, en effet, revu la loi sur la presse en vue de dépénaliser les délits afférents… sans y associer les journalistes.

 

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