Côte d’Ivoire – Affaire des déchets toxiques : Charles Koffi en grève de la faim

En détention depuis le 6 juin, le président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-ci), Charles Koffi, a entamé une grève de la faim. Objectif : protester contre sa condamnation par la justice ivoirienne à six mois de prison, entre autres.

Charles Koffi se bat contre les détournements dans l’affaire des déchets toxiques. © D.R.

Charles Koffi se bat contre les détournements dans l’affaire des déchets toxiques. © D.R.

Publié le 19 juin 2012 Lecture : 1 minute.

Mardi matin, dans sa cellule de la prison de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), Charles Koffi, président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-ci), a entamé une grève de la faim. Une décision intervenue à la suite de sa condamnation, le 18 juin par le tribunal de première instance d’Abidjan, à six mois d’emprisonnement, 50 000 F CFA d’amende, cinq ans d’interdiction de paraître (sur l’étendue du territoire à l’exception de son lieu de naissance), trois ans de privation de ses droits civiques. Motifs invoqués par les juges : trouble à l’ordre publique et dénonciation calomnieuse.

« L’objectif est de démanteler notre réseau et de l’empêcher de continuer les manifestations », explique Jean-François Koffi, frère de Charles Koffi et conseiller juridique du Renadvidet.  « Notre combat continue. Nous allons organiser prochainement un sit-in pour demander sa libération ». Ses avocats prévoyaient également d’interjeter appel à la décision dès mardi.

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Détournements

En juillet 2011, Charles Koffi a déposé une plainte devant le tribunal de première instance d’Abidjan pour dénoncer le détournement d’une partie des dédommagements accordés par Trafigura aux victimes de l’affaire des déchets toxiques d’Abidjan. Sur un total de 22, 5 milliards de F CFA, environ 4,65 milliards de FCFA ne sont jamais parvenus aux victimes – soit 7 millions d’euros.

Il a été interpellé le 6 juin par la police ivoirienne. Il était alors à la tête d’une manifestation, devant le palais de justice d’Abidjan, et réclamait la démission du Premier ministre, Jeannot Ahoussou Kouadio, « accusé de freiner la procédure en cours  », ainsi que  l’arrestation de toutes les personnes accusées de détournements de fonds dans l’enquête menée par la police économique et financière.

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