Sami Trabelsi : « Le football tunisien a des bases solides »
Fort de deux victoires en qualifications pour la Coupe du monde 2014, l’une face à la Guinée équatoriale (3-1), le 2 juin, l’autre au Cap-Vert (2-1) une semaine plus tard, Sami Trabelsi est aux anges. Le sélectionneur de la Tunisie prédit à son groupe un avenir prometteur. Entretien.
« Notre objectif, c’est la CAN 2013 bien sûr, mais aussi et surtout la Coupe du Monde 2014. La Tunisie n’avait pas participé à celle de 2010, un traumatisme pour nos supporteurs », explique l’entraîneur de la sélection tunisienne, Sami Trabelsi. Avec sa victoire contre le Cap-Vert (2-1), le 9 juin à Praia, grâce à des buts de Khalifa et Jemâa, la participation des Aigles de Carthage au troisième tour de la compétition mondiale s’est un peu plus précisée…
Une star : le collectif
« Nous n’avons pas de vedettes comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Maroc. Notre force, c’est le collectif. » Trabelsi, après un peu plus d’un an de présence à la tête des Aigles, n’a pas fait de la sélection un club fermé. « Il y a une ossature de quatorze ou quinze joueurs. Mais le groupe reste ouvert. J’observe tous ceux qui pourraient apporter quelque chose à la sélection », insiste Trabelsi.
La majorité des joueurs retenus pour les deux matches du mois de juin évoluent en Tunisie, les autres dans des championnats plus ou moins relevés – France (Jemâa, Khalifa, Saihi) , Allemagne (Allagui, Jemmal, Ben Hatira), Espagne (Nouioui), Turquie, Belgique (Hardaoui) ou Ukraine (Boussaïdi). « J’ai la chance de travailler avec un effectif soudé, ambitieux, perfectible, plutôt facile à gérer. Pourtant, il y a beaucoup de concurrence, et les joueurs ne se font aucun cadeau. C’est encore plus vrai depuis que nous avons abordé la phase de qualifications pour la Coupe du Monde… »
Sami Trabelsi aimerait désormais que la Tunisie affronte des adversaires haut de gamme, comme la France et l’Uruguay.
Bonne résistance
Quarts de finale à la CAN 2012, victoire au Chan 2011… Le football tunisien a finalement bien géré les conséquences de la révolution de l’hiver 2010-2011, malgré les difficultés économiques rencontrées par les clubs. « Ce n’est pas un miracle que notre football se porte bien, car il a des bases solides. La Tunisie est un pays en reconstruction, le contexte est tendu, et c’est important que la sélection gagne des matches… »
Mais Sami Trabelsi aimerait que son équipe affronte des adversaires haut de gamme dans les années à venir. Si les Aigles de Carthage pourraient rencontrer la Suisse au mois de novembre, la Fédération Tunisienne a pris contact avec l’Uruguay, vainqueur de la Copa America en 2011, quatrième de la Coupe du Monde 2010, et qui occupe la seconde place du classement Fifa. « On va essayer de jouer contre d’autres très bonnes sélections, et notamment la France, avec qui nous allons prendre contact », a expliqué le sélectionneur tunisien.
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