Joola : 10 ans après, les familles des victimes attendent toujours l’ouverture d’un procès au Sénégal

Le 26 septembre 2012, cela fera tout juste dix ans que le ferry sénégalais Le Joola aura péri en mer, emportant quelque 1 900 vies au large de la Gambie. Plusieurs associations de familles de victimes ont à nouveau réclamé jeudi 7 juin l’ouverture d’un procès au Sénégal, où le dossier a été classé par la justice.

Publié le 7 juin 2012 Lecture : 1 minute.

Si le dossier du naufrage du ferry sénégalais Le Joola, abîmé au large de la Gambie le 26 septembre 2002, a été classé en 2003, la plaie reste ouverte pour les associations de familles de victimes. Dix ans après la catastrophe qui a fait 1 863 morts et disparus selon le bilan officiel, plus de 2 000 selon les associations de familles de victimes, « la commémoration du drame est l’occasion de rappeler au gouvernement que le dossier du Joola est encore largement ouvert », a déclaré Nassardine Aïdara, qui a perdu ses quatre enfants lors du naufrage. Seuls 64 passagers ont survécu au drame, survenu lors d’une liaison entre Ziguinchor et Dakar.

Nassardine Aïdara préside un collectif de 3 associations de proches des victimes (notamment l’Association nationale des familles de victimes du Joola (ANFV-Joola), le Collectif des familles des victimes du naufrage du Joola (CCFV-Joola), et l’Association française des familles des victimes (AFV-Joola)), et des membres de la société civile sénégalaise. Pour M. Aïdara comme pour les personnes qu’il représente, le commandant de bord, disparu dans le naufrage, n’est pas la seule personne à incriminer pour la catastrophe.

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Pire que le Titanic

La mobilisation des associations, qui réclament toujours l’ouverture d’un procès au Sénégal, suit celle de la justice française, qui a ouvert, en avril 2003, une enquête dans le cadre d’une information judiciaire pour, notamment, homicides involontaires et défaut d’assistance à personnes en danger. Pour le juge d’instruction d’Evry, en charge de l’affaire, le commandant du Joola n’est pas seul responsable du naufrage.

Sept responsables sénégalais de l’époque, civils et militaires, sont visés par des mandats d’arrêt. Les causes du naufrage sont floues et peuvent être multiples : surpeuplement du navire, conditions météo, défaillance du centre de coordination et des secours… La lumière reste à faire sur les causes de la catastrophe, dont le bilan en pertes humaines a dépassé celui du Titanic (1 500 morts).

(avec AFP)

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