16e sommet de l’UEMOA : économie et sécurité alimentaire au coeur des débats

Six chefs d’État se sont réunis à Lomé, le mercredi 6 juin, dans le cadre du seizième sommet de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Ce sommet, étalé sur une seule journée, était consacré à la sécurité alimentaire et à la croissance économique dans les huit pays membres, et devait aussi aborder la situation au Mali et en Guinée-Bissau.

Faure Gnassingbé, président en exercice de la conférence de l’Uemoa. © AFP

Faure Gnassingbé, président en exercice de la conférence de l’Uemoa. © AFP

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Publié le 6 juin 2012 Lecture : 2 minutes.

« Il nous appartient de nous préparer d’ores et déjà à faire face à des situations de crise encore plus aiguës que celles que nous avons connues jusqu’ici », a déclaré Faure Gnassingbé, président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), à l’ouverture du sommet à Lomé, le  6 juin.

Réalisme

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En dépit de l’optimisme qu’ils affichent, les chefs d’État Faure Gnassningbé (Togo), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Boni Yayi (Bénin), Mahamadou Issoufou (Niger) et Macky Sall (Sénégal), veulent rester réalistes. Et ils n’ont pas tort.

En 2011, à en croire Tièna Coulibaly, ministre malien de l’Économie, des Finances et du Budget, président en exercice du Conseil des ministres de l’UEMOA, « le taux de croissance économique de l’Union a fortement régressé, pour s’établir à 1 % contre 4,5 % en 2010. Le taux d’inflation annuel moyen ressort à 3,9 % contre 1,4 % en 2010 ». De même, a-t-il relevé, « la campagne agricole de l’année 2011-2012 a été décevante, notamment dans les pays sahéliens. La production céréalière a enregistré une baisse de 18 % dans l’Union par rapport à la campagne précédente ».

Un Comité de haut niveau sur la sécurité alimentaire placé sous l’égide du Nigérien Mahamadou Issoufou, avait défini au préalable des orientations qui s’articulent autour de huit axes stratégiques destinés à relancer l’agriculture dans les pays de l’Union. Les dirigeants présents devraient amender et adopter le document.

Vœu pieu ?

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Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union ont un autre objectif, de taille, définir des stratégies communes en vue d’atteindre en 2012, une croissance économique de 6 %. Vœu pieu ? Faure Gnassingbé reste prudent. Pour lui, le maintien de la paix et la sécurité dans les huit pays de l’UEMOA est « le seul moyen d’asseoir nos projets d’intégration sur des bases saines et durables ». Or cette stabilité est durement éprouvée au Mali et en Guinée-Bissau, respectivement représentés au sommet par le Premier ministre de Transition Cheick Modibo Diarra (le président intérimaire Dioncounda Traoré poursuivant sa convalescence en France) et le nouveau ministre de l’Économie et des Finances du gouvernement de transition, Aboubacar Demba Dahaba. Des décisions concernant ces deux pays sont attendues.

Le talon d’Achille de l’UEMOA, créée il y a dix-huit ans, reste la mise en œuvre des décisions prises par les chefs d’État lors des sommets. Faure Gnassingbé devrait proposer l’institutionnalisation d’une rencontre périodique qui serait consacrée à l’examen de la mise en œuvre effective des réformes et des politiques communautaires dans chaque État membre.

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Au cours de ce sommet, les dirigeants de l’Uemoa, devraient également prendre des mesures en vue d’une coordination régionale dans la lutte contre le VIH-Sida. Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Organisation des Nations-unies sur le sida (Onu-Sida) a d’ailleurs été convié à la rencontre.



 

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