Les accusés de la « cellule du Hezbollah » plaident non coupable
Vingt-deux hommes accusés d’avoir projeté des attentats en Egypte pour le compte du Hezbollah libanais ont plaidé non coupable dimanche, à l’ouverture de leur procès devant la cour de sûreté de l’Etat, certains accusant la police d’actes de torture.
Les inculpés, en tenue blanche, debout dans une cage, ont récusé les accusations selon lesquelles ils ont fomenté des assassinats, projeté des attentats contre des sites touristiques et des navires empruntant le Canal de Suez, espionné au profit d’une organisation terroriste et détenu des armes.
Certains ont affirmé lors de l’audience publique avoir été torturés en détention, l’un des inculpés lançant au juge: "Si vous ne nous croyez pas, vous n’avez qu’à regarder nos corps".
"Nous sommes à tes ordres, Nasrallah"
Un accusé a également lancé: "Nous sommes à tes ordres, Nasrallah", en se référant manifestement à Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah libanais. Hassan Nasrallah avait admis en avril que Mohammed Youssef Mansour, l’un des inculpés, était un agent du Hezbollah qui avait pour mission d’introduire des armes à Gaza.
Les audiences doivent reprendre le 24 octobre.
Vingt-six personnes au total -deux Libanais, cinq Palestiniens et 19 Egyptiens- sont inculpées pour leur participation à cette "cellule du Hezbollah". Quatre sont en fuite, dont le cerveau présumé du groupe, le Libanais Mohammed Qoublan.
Impossibilité de faire appel
Les suspects jugés par les cours de sûreté de l’Etat, créés par la loi sur l’Etat d’urgence promulgué en 1981, ne peuvent pas faire appel.
Leur arrestation en avril avait crispé les relations entre l’Egypte, à majorité sunnite, et l’Iran, soutien du Hezbollah chiite, le Caire accusant Téhéran d’utiliser ce mouvement pour prendre pied en Egypte.
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