Un présidentiable à l’hôpital après une grève de la faim

Bruno Ben Moubamba, candidat à l’élection présidentielle du 30 août au Gabon et en grève de la faim depuis 8 jours pour réclamer le report du scrutin, a été admis samedi soir à l’hôpital en raison d’une dégradation de sa santé, a annoncé son entourage.

Publié le 22 août 2009 Lecture : 1 minute.

"Il a été évacué" vers un hôpital public de Libreville "il est actuellement en réanimation", a déclaré Georges Mpaga, chef d’un réseau d’ONG de la société civile soutenant M. Moubamba.

"Il s’est évanoui, on a été obligés de le conduire à l’hôpital" contre son gré, a confirmé un des responsables de son état-major de campagne, Joël Mbiamany Ntchoréret, qui ne souhaitait pas fournir de détails dans l’immédiat.

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Plus tôt samedi, M. Mbiamany Ntchoréret s’était déclaré "inquiet" pour son candidat, à la suite d’une dégradation de sa santé, de son refus de s’alimenter et d’être transporté à l’hôpital.

"Il fait des convulsions" et par moments "confond des gens", avait-il dit, indiquant que M. Moubamba n’ingurgitait que de l’eau et du sucre.

Avant d’être transporté à l’hôpital, le présidentiable était devant le siège de l’Assemblée nationale, où il campait depuis qu’il avait entamé sa grève de la faim, le 15 août, à l’ouverture de la campagne électorale, en réclamant le report de la présidentielle et la démission du gouvernement. La campagne doit prendre fin le 29 août.

Jeudi, la présidente gabonaise par intérim Rose Francine Rogombé avait dépêché des émissaires auprès de lui afin qu’il interrompe sa grève pour "des motifs humanitaires", ce que M. Moubamba avait décliné, indiquant que sa diète était "un acte politique" auquel il attendait en réponse "un acte politique".

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Onze autres présidentiables réunis dans un collectif ont réclamé le report de la présidentielle, en dénonçant des "irrégularités et inégalités trop flagrantes".

Au total, 23 candidats sont en lice, dont Ali Bongo Ondimba, fils du président Omar Bongo Ondimba décédé en juin, en cours de mandat. Bongo père avait dirigé le Gabon pendant 41 ans et son mandat devait arriver à terme en 2012.

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