La réunion, prévue jusqu’à samedi dans la capitale mozambicaine, rassemble, outre Rajoelina et Ravalomanana, deux anciens chefs d’Etat de Madagascar, Didier Ratsiraka et Albert Zafy.

Un médiateur était intercalé entre chacun des quatre dirigeants malgaches, qui représentent les principales tendances politiques de leur pays.

"Je n’ai pas de raison pour douter du patriotisme de chacun de vous. Je sens que vous voulez tous le bien du peuple malgache, bien qu’ayant des points de vue différents sur le chemin à suivre", a déclaré le médiateur en chef dans la crise malgache, Joaquim Chissano, ex-président mozambicain.

Rapprocher les vues

"Avec votre ferveur patriotique, je suis certain que vous pourrez, avec notre aide, rapprocher vos points de vue de manière à marcher sur un même chemin, vers un même objectif", a-t-il ajouté.

"L’Afrique et le monde entier ont les yeux tournés vers nous et attendent de nous une action positive qui galvanise le peuple malgache pour une victoire de tous", a-t-il encore dit, sous une banderole proclamant "Vive le dialogue pour la paix et la réconciliation à Madagascar".

A ce "sommet" de Maputo, les participants devraient tenter de trouver une solution négociée à la crise politique majeure de la Grande Ile déclenchée en janvier et marquée par le bras de fer de Rajoelina et Ravalomanana.

Plus de cent morts

A l’issue de manifestations sanglantes qui ont fait plus d’une centaine de personnes, Ravalomanana, lâché par l’armée, avait remis le 17 mars ses pouvoirs à un directoire militaire qui les avait immédiatement transférés à Rajoelina.

La réunion de Maputo marque la première rencontre des deux hommes depuis le départ du pouvoir de Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud.