Libye : une brigade armée bloque le trafic à l’aéroport de Tripoli

Lundi, une brigade armée libyenne a pris d’assaut l’aéroport de Tripoli, au lendemain de l’enlèvement de son chef dans des circonstances mystérieuses.

Publié le 4 juin 2012 Lecture : 2 minutes.

« C’est la confusion totale à l’aéroport. Tout le monde est en train de fuir. Plusieurs véhicules armés et des chars ont été positionnés sur le tarmac et ont bloqués le trafic » a indiqué à l’AFP une source à l’aéroport.

L’assaut a été confirmé par l’agence officielle Lana, qui explique que les assaillants veulent faire pression sur le gouvernement libyen pour élucider l’affaire de l’enlèvement de leur chef, Abouajila al-Habchi.

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« Des voitures avec des canons anti-aériens et des hommes armés entourent les avions et les empêchent de bouger. Certains ont fait descendre des voyageurs qui avaient déjà embarqué » a également précisé une autre source aéroportuaire sous couvert de l’anonymat.

Un employé blessé

Des hommes armés ont tiré en l’air, blessant légèrement un des employés de l’aéroport et provoquant la panique parmi les voyageurs.

Le porte-parole du Conseil national de transition (CNT), Mohamed al-Harizi, avait déclaré plus tôt qu’une enquête avait été ouverte pour déterminer les circonstances de la disparition du commandant de la brigade qui paralyse l’activité de l’aéroport.

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De son côté, la Haute commission de sécurité de Tripoli a fait savoir qu’elle n’avait aucun lien avec la disparition du colonel, précisant qu’elle enquêtait toujours pour identifier les responsables de l’enlèvement et les traduire devant la justice.

Le temps des milices

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Cet intervient alors que les autorités libyennes poursuivent leur politique d’intégration des ex-rebelles dans les ministères de l’Intérieur et de la Défense. Plusieurs brigades lourdement armées exigent cependant d’être intégrées sans être dissoutes.

Beaucoup de ces milices semblent avoir pris goût au pouvoir des armes et refusent de s’en séparer, provoquant l’indignation de la population civile qui s’est mobilisée à plusieurs reprises pour dénoncer ces faux-révolutionnaires.

Certaines de ces brigades surveillent les frontières ou assurent la sécurité dans plusieurs régions. D’autres n’hésitent pas à recourir aux armes pour faire plier les autorités et se livrer à un racket des populations.

(Avec AFP)

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