Crash au Nigeria : le bilan provisoire s’alourdit à 157 morts

Le crash à Lagos d’un Boeing de la compagnie nigériane Dana Air ne laisse plus d’espoir aux sauveteurs de trouver des survivants parmi les 153 passagers. Quant au nombre de victimes au sol, il est d’au moins quatre morts. Les causes de l’accident seraient dues à des pannes de moteur.

Des secouristes sur les lieux du crash, le 4 juin à Lagos. © Emmanuel Arewa/AFP

Des secouristes sur les lieux du crash, le 4 juin à Lagos. © Emmanuel Arewa/AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 4 juin 2012 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 05/06 à 11h39.

Le décompte macabre continue à Lagos, où un Boeing MD83 de la compagnie nigériane Dana Air en provenance de Abuja s’est écrasé dimanche 3 juin peu avant son atterrissage. Les familles des victimes se sont rassemblées aux abords d’une morgue d’un hôpital de Lagos, dans l’espoir d’identifier des proches.

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Mardi, le bilan de l’accident s’est alourdi à 157 morts, avec la découverte des premières victimes au sol, alors que la pluie gênait les efforts pour poursuivre les recherches, a déclaré un membre des équipes de secours. Les corps de quatre habitants d’un immeuble percuté par l’appareil sont venus s’ajouter à ceux des 153 personnes qui étaient à bord et parmi lesquelles on ne compte aucun survivant.

De fait, lundi soir, au moins 137 corps avaient été dégagés des décombres, selon un porte-parole des services de secours, Yushau Shuaib. L’espoir de retrouver des survivants parmi les 153 passagers (dont 6 membres d’équipage) est désormais nul. Le pilote était américain et le co-pilote indien, selon l’Aviation civile du Nigeria. Au moins quatre ressortissants chinois, deux Libanais et une Française figurent au nombre des victimes.

L’appareil a heurté au moins un immeuble d’habitation de deux étages, une église et une imprimerie. La zone de l’accident, située près de l’aéroport, est densément peuplée, et les victimes au sol pourraient être beaucoup plus nombreuses.

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La foule des badauds tentant de se rapprocher de la zone du crash, le 4 juin 2012.

© AFP

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Une boîte noire retrouvée

Un membre des secours avait déclaré dimanche qu’une dizaine de corps carbonisés avaient été retirés des décombres de l’immeuble détruit. Des dizaines de paroissiens ont échappé de peu à une mort quasi-certaine. « Nous avons eu de la chance. La messe venait de se terminer quand ça s’est passé », a témoigné un habitant du quartier. 

Des secouristes évacuent des corps sur la zone du crash, à Lagos le 4 juin 2012.

Des secouristes évacuent des corps sur la zone du crash, à Lagos le 4 juin 2012.

© Emmanuel Arewa/AFP

Le président Goodluck Jonathan a passé 20 minutes sur les lieux de l’accident lundi, accompagné de députés nigérians. Il a souligné que le crash constituait un recul pour le ministère de l’Aviation. « Nous allons nous assurer que cela ne se répétera pas dans ce pays », a-t-il déclaré.

Le Nigeria a commencé à observer un deuil de trois jours décrété dimanche soir par les autorités. Selon la presse nigériane, cet accident est le plus grave survenu dans le pays depuis 1992, lorsqu’un C-130 militaire s’était écrasé, tuant les 200 personnes à bord.

(Avec agences)

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