UA : Boni Yayi évoque l’envoi au Mali d’une force africaine sous l’égide de l’ONU
Le chef de l’État béninois et président en exercice de l’Union africaine (UA), Thomas Boni Yayi, s’est dit favorable à ce que l’UA saisisse le Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Mali et a évoqué l’envoi d’une « force africaine qui opère avec le soutien des Nations Unies ».
Le chef de l’État béninois et président en exercice de l’Union africaine (UA), Thomas Boni Yayi a répondu positivement à l’appel lancé mardi par le président français François Hollande, lors d’une conférence de presse mercredi 30 mai à Paris. « Nous proposons que l’UA renforce sa position pour que le Conseil de paix et sécurité (de l’UA) puisse saisir le Conseil de sécurité de l’ONU » concernant la situation au Mali, a-t-il dit. Le président français avait en effet souhaité mardi que les institutions africaines saisissent « le plus tôt possible (…) le Conseil de sécurité ».
Citant « l’exemple de la Somalie », Boni Yayi a évoqué l’envoi d’une « force africaine opèrant avec le soutien des Nations Unies ». « Nous pouvons aller dans cette direction », a-t-il dit. « Cette solution (militaire) doit venir après le dialogue, mais le dialogue ne doit pas trop durer (…) Nous ne voulons pas d’un Afghanistan ouest-africain. La question de la stabilité n’est pas négociable pour nous ».
Déclaration commune
« On ne peut pas décider de dire qu’on va transformer le Mali, pays démocratique et laïc par sa tradition, en une république islamique. Avec les dernières informations que nous recevons, j’ai du mal à faire la distinction entre MNLA, Ansar Eddine et Aqmi », a relevé le président béninois.
L’UA a ainsi rejeté la « déclaration d’indépendance » des groupes contrôlant le nord du Mali dans un communiqué commun avec l’Union européenne (UE), au terme de la 5e réunion annuelle de leurs comités de politique et de sécurité (PSC), plus tôt ce mercredi à Bruxelles. L’UE et l’UA « réitèrent leur engagement à préserver l’unité et l’intégrité territoriale du Mali » et « condamnent énergiquement les violations des droits de l’Homme dans le nord du Mali par les rebelles et les groupes armés et terroristes », a ajouté le communiqué.
« Nous sommes d’accord pour accroître la pression », a également souligné Olof Skoog, qui préside le comité de l’UE, au cours d’une conférence de presse.
(Avec AFP)
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