Libye : le transfert de Seif el-Islam Kadhafi retardé par des questions d’argent

Le représentant de la Libye auprès de la Cour pénale internationale (CPI) a affirmé lundi 28 mai que le transfert à Tripoli de Seif el-Islam Kadhafi était retardé par les ex-rebelles libyens qui le détiennent. Ceux-ci se plaignent de salaires impayés.

Capture d’écran d’une vidéo diffusée en novembre 2011 montrant Seif el-Islam Kaddafi. © Zintan media centre/AFP/Archives

Capture d’écran d’une vidéo diffusée en novembre 2011 montrant Seif el-Islam Kaddafi. © Zintan media centre/AFP/Archives

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Publié le 28 mai 2012 Lecture : 1 minute.

« Le manquement du Conseil national de transition (CNT) à sa promesse de payer les salaires des thowars (révolutionnaires) de Zenten pour six mois de travail, pour un montant qui ne dépasse pas 1,7 million de dinars (1,36 million de dollars), a amené les thowars de Zenten à renoncer au transfert de Seif al-Islam vers sa prison à Tripoli », a déclaré, lundi 28 mai, Ahmed Jehani, représentant de la Libye auprès de la Cour pénale internationale.

« Dans un premier temps, le CNT avait dit qu’il était prêt à payer cette somme. Mais quand l’échéance est venue, il a manqué à ses engagements et a dit « il n’est possible de payer que la moitié de la somme » », a-t-il expliqué, ajoutant que le montant demandé ne représentait pas « une contrepartie au transfert de Seif el-Islam ». Ce transfert ne sera, selon lui, vraisemblablement pas effectué avant les élections prévues en juin pour doter le pays d’une Assemblée constituante.

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Seif refuse l’assistance d’un avocat

Détenu à Zenten, à 180 km au sud-ouest de Tripoli par des ex-rebelles de la ville qui l’ont arrêté le 19 novembre 2011, le fils de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, continuait à refuser de se doter d’un avocat. « Seif el-Islam demande à être défendu par un avocat devant un tribunal libyen quand il reçoit la visite d’une quelconque partie étrangère, mais quand une partie libyenne le lui demande, il refuse qu’un procès se tienne ou de choisir un avocat… », a ajouté le représentant libyen à la CPI. « La solution n’est pas entre les mains des autorités libyennes mais de l’accusé lui-même qui jusqu’à maintenant refuse de désigner un avocat pour le défendre », a-t-il ajouté.

La CPI, dont Tripoli conteste la compétence dans cette affaire, avait désigné un avocat commis d’office pour représenter le fils Kadhafi devant sa juridiction, mais celui-ci, Me Xavier-Jean Keïta, n’a pas encore rencontré son client.

(Avec AFP)
 

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