Angola : les élections générales prévues le 31 août

Le Conseil de la République a annoncé mercredi 23 mai la tenue des élections générales le 31 août en Angola.

Un assesseur montre un bulletin de vote pour les élections générales, le 6 septembre 2008. © AFP

Un assesseur montre un bulletin de vote pour les élections générales, le 6 septembre 2008. © AFP

Publié le 24 mai 2012 Lecture : 2 minutes.

Quelque 9,7 millions d’Angolais seront appelés aux urnes à la fin de l’été, pour le troisième scrutin national depuis l’indépendance, en 1975. Mercredi 23 mai, le Conseil de la République a annoncé la tenue d’élections générales le 31 août. José Eduardo Dos Santos, l’actuel président, au pouvoir depuis 33 ans, devrait officiellement convoquer les élections dans les prochains jours.

Depuis plusieurs mois, opposition et parti au pouvoir, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), s’affrontent sur la question de l’organisation du scrutin. Fin décembre, une loi électorale, jugée suffisamment démocratique par l’opposition conduite par l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), avait quelque peu apaisé les tensions. Mais dès le début de l’année 2012, la polémique est repartie de plus belle, suite à la nomination d’une proche du pouvoir à la tête de la commission nationale électorale (CNE), Suzana Inglês.

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Si la justice a finalement annulé cette nomination, l’opposition ne s’est pas calmée pour autant, et continue de dénoncer la persistance d’irrégularité dans l’organisation du scrutin. Tout comme la société civile. Depuis plus d’un an, des jeunes manifestent régulièrement, appelant au départ du présidant, ce qui provoque des affrontements violents avec les forces de sécurité. Une nouveauté dans un pays qui se relève de 27 ans de guerre civile.

Changement

Au sortir de la guerre d’indépendance contre le colon portugais en 1975, les mouvements de libération nationale se sont en effet affrontés entre eux, MPLA d’un côté, Unita et Front national de libération de l’Angola (FNLA) de l’autre. Un accord de paix a été signé entre les deux camps en 1991, prévoyant l’organisation d’un scrutin l’année suivante. Les élections se sont soldées par la victoire, en septembre 1992, du MPLA et de José Eduardo Dos Santos, un résultat contesté par le leader de l’Unita, Jonas Savimbi, qui décida ainsi de reprendre les armes jusqu’à ce que son décès en 2002 mette fin à la guerre civile.

Il a fallu attendre 2008 pour qu’aient lieues les élections suivantes, à l’issue desquelles le MPLA a enregistré une large victoire avec 81% des suffrages contre seulement 10% pour l’Unita. Le scrutin, qui s’était déroulé sous les yeux d’observateurs étrangers, avait été validé par la communauté internationale.

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En 2010, une nouvelle Constitution est adoptée, et prévoit l’organisation d’élections générales regroupant le scrutin législatif et présidentiel, supprimant de fait l’élection au suffrage direct du chef de l’État. Le chef du parti vainqueur des élections législatives devient le président, selon le texte.

L’Unita entend incarner le changement pour parvenir à la direction du pays. Ses promesses : mettre en place une vraie démocratie et répondre aux besoins économiques et sociaux d’une population qui vit pour la grande majorité dans une grande pauvreté. Le scrutin sera l’occasion, espère le président de l’Unita, Isaías Samakuva, de rassembler une opposition aujourd’hui divisée en de multiples partis et courants.

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(Avec AFP)

 

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