France : l’AFD satisfaite de l’exercice 2011

Malgré une stabilisation des engagements sous la barre des 7 milliards d’euros l’an passé, le directeur général de l’Agence française de développement, Dov Zehra, s’est félicité des résultats de l’agence pour 2011 qu’il a présentés mardi 22 mai.

D’après Dov Zerah, l’AFD représente 31% de l’aide publique au développement française. © Vincent Fournier pour J.A.

D’après Dov Zerah, l’AFD représente 31% de l’aide publique au développement française. © Vincent Fournier pour J.A.

Publié le 22 mai 2012 Lecture : 2 minutes.

« Nous sommes satisfaits de nos résultats en 2011. Avec 953 millions d’euros de crédit budgétaire de l’État (631 millions d’euros de subventions et 322 millions de bonifications, ndlr), l’Agence française de développement (AFD) a créé près de 7 milliards d’euros d’autorisations de financement l’an passé. Notre action est de plus en plus efficace puisque nous avons réalisé un résultat net de 73 millions d’euros et versé un dividende de 55 millions d’euros à l’État en 2011 », s’est félicité le directeur général de l’AFD, Dov Zerah, le 22 mai en présentant les résultats pour l’année 2011 de l’agence de développement. Et de préciser aussitôt : « L’AFD représente aujourd’hui 31% de l’aide publique française au développement contre 5% en 2003. »

Sur un total de 6,884 milliards d’euros de financements alloués par l’AFD en 2011, l’Afrique subsaharienne demeure la cible prioritaire avec 2,73 milliards d’euros d’autorisations de financement, soit 39,6 % de l’activité de l’agence. Le sud du Sahara devance ainsi la zone Méditerranée et le Moyen-Orient (1,109 milliard d’euros), l’Outre-mer (1,107), l’Amérique latine et les Caraïbes (1 milliard d’euros) et la région Asie/Pacifique (749 millions).

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Infrastructures et urgences politiques

Les infrastructures et le développement urbain (35%), le secteur productif (26%), l’eau et l’assainissement (11%) ainsi que l’environnement et les ressources naturelles (10,5%) sont les domaines principaux dans lesquels intervient l’AFD. En matière d’actions d’urgence, l’agence a par exemple débloqué 350 millions d’euros pour la Côte d’Ivoire, quelques jours après l’arrestation de Laurent Gbagbo, et elle a été le premier bailleur à prêter à la Tunisie de l’après printemps arabe (200 millions d’euros le 27 mai 2011).

Dans les années à venir, le continent restera la priorité, avec une inflexion de la stratégie. « D’ici à 2050, la population du continent va plus que doubler pour passer de 850 millions à 1,8 milliard d’habitants. Dans le même temps, la population urbaine triplera pour atteindre 1,5 milliard d’habitants. Pour mesurer l’enjeu, 50% de la croissance de la population mondiale se fera sur le sol africain dans les 40 ans. Pour faire face à ces défis, il faut réinvestir dans l’agriculture, l’énergie, les transports. Mais aussi dans l’éducation et dans la santé car l’éducation des filles est un élément clé pour réduire la progression démographique », explique Dov Zerah.

D’ici là, le directeur général de l’AFD nommé par Nicolas Sarkozy devra négocier avec ses nouveaux ministres de tutelle (Économie, Budget, Affaires étrangères, Développement, Outre-mer,…) du gouvernement socialiste de Jean-Marc Ayrault pour valider la stratégie 2013/2016 de l’agence. Cette dernière doit être validée lors d’un conseil d’administration de l’AFD en juillet prochain.

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