Algérie : une quinzaine de partis boycottent les travaux de l’Assemblée

Plusieurs partis politiques algériens se sont constitués, lundi 21 mai, en « Front politique pour la démocratie ». Les factions politiques ont annoncé qu’elles rejettaient les résultat des législatives du 10 mai et ont décidé de boycotter les travaux de la nouvelle Assemblée.

Abdallah Djaballah, président du parti islamiste FJD. © AFP

Abdallah Djaballah, président du parti islamiste FJD. © AFP

Publié le 22 mai 2012 Lecture : 1 minute.

Ils sont 15 partis politiques algériens à refuser de cautionner les résultats des législatives du 10 mai. À l’issue d’une réunion de plus de quatre heures au siège du Front pour la justice et le développement (FJD, dirigé par Abdallah Djaballah), lundi 21 mai, les formations ont décidé à l’unanimité de « rejeter les résultats des élections du 10 mai », dénonçant la présence de fraude.

Parmi le nouveau « Front politique pour la démocratie », comme il convient désormais de l’appeler, figurent le Front de la justice et du développement (FJD), le Rassemblement patriotique républicain (RPR), le Front national algérien (FNA) ou encore le Parti de la liberté et de la justice.

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Les législatives ont été remportées par le Front de libération nationale (FLN) avec 221 sièges, suivi du Rassemblement national démocratique (RND, du premier ministre Ahmed Ouyahia) avec 70 sièges et de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV, trois partis islamistes) avec 47 sièges.

Boycott

Les formations dissidentes ont, elles, obtenues 29 sièges à l’Assemblée. Le « Front politique pour la démocratie » a donc décidé lundi de « mettre en place des commissions politiques d’enquête sur la violation de la volonté populaire et d’élaborer un livre blanc sur la fraude » électorale. Et ont appelé d’autres formations « fidèles aux valeurs de liberté et de démocratie » à rejoindre le mouvement.

Autre mesure décidée par ce « Front politique pour la démocratie », le « boycott » des travaux de la nouvelle Assemblée, considérée comme « illégitime ». Manquaient à l’appel de nouveau groupe, le Front des forces socialistes (FFS 21 sièges), le plus vieux parti d’opposition, ou encore le Parti des travailleurs (PT, extrême gauche, 17 sièges) qui n’ont pourtant eu de cesse de dénoncer ces élections. « Ils ont été invités mais n’ont pas répondu à l’invitation », a indiqué le président du parti islamiste du Front du changement (FC) Abdelmadjid Menasra.

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La nouvelle Assemblée doit être installée samedi 26 mai. Les signataires du "Front politique pour la démocratie", eux, promettent d’installer le même jour un Parlement populaire.

(Avec agences)
 

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