Crise au Mali : le président par intérim Dioncounda Traoré agressé au palais présidentiel
Des manifestants hostiles au président malien par intérim, Dioncounda Traoré, ont envahi le palais présidentiel de Koulouba à Bamako, le lundi 21 mai. Frappé à la tête, le chef d’État intérimaire a été hospitalisé.
Tout juste désigné président de la transition au Mali, Dioncounda Traoré a été blessé à la tête à son bureau du palais présidentiel de Koulouba à Bamako, après avoir été attaqué par des manifestants en colère contre sa désignation, lundi 21 mai. Sa vie ne serait pas en danger, rapporte l’AFP.
« Les manifestants, qui étaient très nombreux, ont déjoué les forces de sécurité, (…) ils l’ont trouvé dans son bureau, il a été frappé mais sa vie n’est pas en danger. Il a été conduit à l’hôpital », a expliqué une source au Secrétariat général, cité par l’AFP.
« Il vient d’être transporté à l’hôpital… ils l’ont roué de coups et ont déchiré ses vêtements » a déclaré Baraky Mariko, un porte-parole du Comité National pour le Redressement de la Démocratie et pour le Rétablissement de l’État (CNRDRE). « Il s’agit d’un mouvement de foule spontané », a-t-il précisé.
Koulouba envahi par des manifestants
L’attaque serait survenue à la suite d’une manifestation contre l’accord de sortie crise signé ce week-end, à l’appel de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) favorable au coup d’État du 22 mars. Sur les pancartes et banderoles, on pouvait lire : « Le peuple malien est souverain », « L’intérim ne prendra pas une minute de plus ». Plusieurs milliers de personnes étaient présents.
Après s’être rassemblés devant les bureaux du Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, pour dénoncer son « double jeu », selon Nouhoum Keïta, membre de la Copam, quelques centaines de manifestants se sont dirigées vers le palais présidentiel qu’ils ont envahi, déchirant des portraits de Dioncounda Traoré.
D’après la source au Secrétariat général, les manifestants ont débordé les forces de sécurité, qui protégeaient l’avant et les flancs des bâtiments. Les manifestants sont alors venus par derrière. Selon Reuters, les militaires postés autour du palais de Koulouba n’auraient rien fait pour les empêcher d’entrer.
(Avec Agences)
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