Afrique du Sud : Frederik de Klerk en eaux troubles au sujet des bantoustans
L’ancien président sud-africain, Frederik de Klerk, a tenté d’éteindre, dans un communiqué publié mercredi 16 mai, la polémique née de son refus de s’excuser pour la politique des bantoustans, territoires assignés aux Noirs durant l’apartheid. Pour l’ancien président, il s’agit d’un malentendu.
« Je n’ai plus une once de conviction ou d’attachement au développement séparé. Quelles qu’en aient été les intentions, cela fait des années que j’ai conclu que c’est un échec et que cela a causé une injustice manifeste », a déclaré Frederik de Klerk, dans un communiqué diffusé mercredi 16 mai. Il a ajouté que ces déclarations avaient été « mal comprises et mal interprétées ».
L’ancien président sud-africain avait indigné, le 10 mai sur CNN, une partie de l’opinion en expliquant que l’idée des Bantoustans était à l’origine issue d’une aspiration démocratique des populations noires de voir naître leur propre État sur une base ethnique, culturelle et linguistique « comme les Tchèques et les Slovaques aujourd’hui », et qu’il n’arrivait pas à s’excuser pour ça.
L’apartheid "reste moralement condamnable"
L’interview, au cours de laquelle il avait par ailleurs estimé que l’apartheid était « moralement condamnable , avait déclenché de nombreuses réactions sur les radios, sites internet ou réseaux sociaux, pour attaquer ou défendre l’ancien président, qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1993 avec Nelson Mandela.
États-fantoches qui n’ont jamais été reconnus internationalement, les dix bantoustans furent délimités dans les années 1950, parallèlement à une loi réservant les villes aux Blancs et en expulsant les autres, Noirs, métis, Indiens. Ils ont été abolis en 1993.
(Avec AFP)
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