Libye : sept morts dans une ville près de la frontière avec l’Algérie et la Tunisie
Des affrontements ont fait sept morts à Ghadamès, ville libyenne proche de la frontière avec l’Algérie et la Tunisie. Il s’agirait d’un accrochage entre membre d’une tribu locale et des Touaregs pour le contrôle d’un des principaux points d’entrée de la ville.
La situation à Ghadamès est desormais sous contrôle, selon Nasser al-Manaa. © AFP
La ville de Ghadamès, située à environ 600 km au sud-ouest de Tripoli proche de la frontière avec l’Algérie et la Tunisie, a été la cible d’une attaque mercredi 16 mai. Surnommée la « Perle du désert », elle est classée au patrimoine mondial de l’Unesco.« Il y a eu des affrontements dans la ville de Ghadamès. Malheureusement, sept personnes ont été tuées et plus de 20 autres blessées », a déclaré le porte-parole du gouvernement libyen, Nasser al-Manaa, à la presse, précisant que les combats avaient éclaté à l’aube et s’étaient concentrés autour de l’aéroport.
Six des personnes tuées étaient des assaillants, et le septième un habitant de Ghadamès. Ce bilan a été confirmé par un responsable médical local. L’armée a pris position dans la ville et contrôle désormais la situation, a précisé Nasser al-Manaa.
L’identité des auteurs de l’attaque reste encore floue. Le porte-parole du Conseil nationale de transition (CNT) n’a donné aucun détail. Des dirigeants locaux assurent que les assaillants seraient des Touaregs Libyens. « Un groupe de Touaregs a bombardé la ville à la roquette, obligeant certaines familles à s’enfuir », a déclaré à l’AFP Saraj al-Din Boubakeur, chef du conseil local.
Comité de réconciliation
Selon un résident de Ghadamès, des membres d’une tribu locale et des Touaregs se seraient affrontés pour le contrôle « d’un des principaux points d’entrée de la ville ». À la suite des violences, des habitants de la ville ont mis le feu à deux maisons et quatre véhicules dans un quartier majoritairement peuplé de Touaregs, a affirmé un autre dirigeant local.
Un haut gradé de l’armée a exclu l’hypothèse que les troubles aient été déclenchés par des acteurs étrangers ayant pénétré en Libye. « Nous ne sommes pas informés de l’entrée d’une quelconque partie étrangère » a indiqué le porte-parole de l’armée Alio al-Cheikhi. Il a précisé qu’un comité de réconciliation avait commencé à contacter les communautés concernées dans l’espoir d’apaiser les tensions.
Toujours soutenue par Mouammar Kadhafi, la communauté touarègue libyenne a été chassée de la grande majorité des villes du pays après sa mort.
(Avec AFP)
