Législatives France 2012 : Rachida Dati se retire face à François Fillon et attend « la droite moderne »

Rachida Dati, la maire UMP du 7e arrondissement de Paris, a annoncé, dans un entretien à paraître vendredi 18 mai dans « Le Figaro Magazine », qu’elle ne serait pas candidate aux législatives dans la capitale. Elle se retire ainsi de la bataille qui l’opposait à François Fillon. Pour le bien de la droite parisienne, assure-t-elle.

Rachida Dati et François Fillon en juin 2008. © AFP

Rachida Dati et François Fillon en juin 2008. © AFP

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Publié le 16 mai 2012 Lecture : 2 minutes.

« J’aurais pu me présenter et faire battre François Fillon » mais « je ne serai pas de ceux qui parlent d’unité mais ne se l’appliquent pas à eux-mêmes », a déclaré l’ancienne ministre de la Justice. « En responsabilité, je ne souhaite pas ajouter de la division à l’échec en me présentant dans la circonscription où je suis pourtant légitime. »

Rachida Dati et François Fillon s’opposaient depuis que l’ancien Premier ministre avait décidé de ne pas se présenter dans la circonscription où il était élu depuis trente ans, dans la Sarthe. Il avait finalement été investi par l’UMP dans la 2e circonscription de Paris, qui regroupe le 5ème et une partie des 6ème et 7ème arrondissements, que visait également l’ex-garde des Sceaux.

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"La politique par héritage ou par cooptation, c’est fini"

Alors que l’heure est, à l’UMP, à la reconstruction après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, Rachida Dati, proche de Jean-François Copé, a lancé un appel à « la refondation de la droite parisienne ». Celle-ci est actuellement dirigée par un proche de François Fillon, le député-maire du 15ème arrondissement, Philippe Goujon.

« Depuis dix ans, la droite parisienne régresse à toutes les élections à l’exception des européennes. Autre séisme pour la droite parisienne en 2012, c’est la première fois que le candidat socialiste arrive en tête à Paris à l’élection présidentielle ! » déplore Rachida Dati. « À Paris comme partout en France, nous devons remettre de la démocratie et de la parité dans l’exercice de la politique. La politique par héritage ou par cooptation, c’est fini », ajoute-t-elle, visant directement François Fillon qu’elle accuse d’avoir abandonné la Sarthe pour briguer la mairie de Paris en 2014. « Pour moi, les électeurs ne doivent pas être un tremplin pour une rente ou une planque pour des politiques craignant un échec ou pour préparer d’autres ambitions. »

Pas de second rôle

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L’ancienne garde des sceaux assure également avoir refusé « de nombreuses propositions alternatives » pour ces législatives parisiennes, notamment dans « des circonscriptions dites « acquises » à la droite, comme la 12e circonscription. » Elle affirme également avoir repoussé l’offre de François Fillon de devenir sa suppléante.

« À Paris et ailleurs, les femmes ont souvent été sacrifiées pour conforter des héritiers ou pour permettre à ceux qui, menacés dans leur circonscription, voulaient un endroit plus sûr pour vivre tranquille au mépris des électeurs », a-t-elle enfin estimé, avant de conclure : « C’est là le contraire d’une droite moderne, morale et républicaine ».
 

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