Droit de réponse de Jeune Afrique à la presse sénégalaise

Le 8 mai, le président sénégalais a rendu public son patrimoine, comme la loi l’y oblige. Dans les jours qui ont précédé, certains organes de presse sénégalais ont attribué à Jeune Afrique l’intention de publier des révélations sur les biens du nouveau chef de l’État, enquête qui aurait été destiné, selon eux, à dégrader l’image de Macky Sall. La rédaction de Jeune Afrique a demandé au Pays et à Rewmi de publier le droit de réponse suivant.

Macky Sall a rendu public plus de 1,3 milliard de biens personnels. © AFP

Macky Sall a rendu public plus de 1,3 milliard de biens personnels. © AFP

MARWANE-BEN-YAHMED_2024

Publié le 15 mai 2012 Lecture : 2 minutes.

Le Pays a publié dans son édition datée du samedi 5 mai et dimanche 6 mai, dans la rubrique «Textos du Pays», en page 2, une information relative au patrimoine supposé du chef de l’État Macky Sall, qui porte gravement atteinte à l’hebdomadaire Jeune Afrique. Il a, en effet, annoncé la publication d’une enquête de J.A consacrée au patrimoine de l’actuel président du Sénégal dans son édition datée du 6 mai (J.A numéro 2678). Laquelle enquête, selon lui, se proposait de « lever le lièvre sur son patrimoine (sic), dévoilait l’existence de « deux villas : une à Paris et une autre sur la Côte d’Azur », pour des biens que nous aurions  « évalués à 1 milliards 100 millions de F CFA ». Non sans oublier de citer, dans ce catalogue patrimonial imaginaire d’autres propriétés avec les montants de leur acquisition, toujours à l’abri de la source que serait notre hebdomadaire…

Autant d’informations fausses, par ailleurs démenties par les faits : le numéro de Jeune Afrique que Le Pays évoquait ne comporte aucune enquête ressemblant de près ou de loin à celle qu’il annonçait à ses lecteurs, en se basant, comme cela est fréquent, sur aucune information ou source. La rédaction n’a même pas pris la peine de nous interroger sur le sujet pour éventuellement vérifier lesdites informations.

la suite après cette publicité

Une partie de la presse sénégalaise lui a ensuite emboîté le pas, en se basant sur son article, allant encore plus loin dans la diffamation et l’imagination… débordante. Dont Rewmi Quotiden, qui est allé jusqu’à inventer de soi-disant pressions de Karim Wade sur ma personne pour faire publier cette même pseudo-enquête destinée à « dénigrer l’actuel chef de l’État », une menace de plainte exhibée par le Palais présidentiel et même une intervention d’Abdoulaye Wade qui aurait demandé « à son fils de surseoir à cela… ». Ceci certainement pour expliquer l’absence de ladite enquête dans nos colonnes. Et pour cause, elle n’a jamais existé ni même été envisagée ! Le tout en s’appuyant sur d’éternelles pseudo-sources jamais identifiées et sans, bien sûr, jamais vérifier quoi que ce soit avec la rédaction en chef ou la direction de notre hebdomadaire.

Un comportement à tout le moins irresponsable et visiblement destiné à nuire, outre les personnalités politiques citées plus haut, à un titre de presse qui s’efforce de couvrir l’actualité sénégalaise dans le respect des règles d’un métier qui n’est certes pas facile – l’erreur étant humaine – mais qui mérite au moins qu’on le pratique dans le respect de la déontologie la plus élémentaire et sans malveillance.

Merci donc à ces publications de bien vouloir corriger ce qui doit l’être auprès de leurs lecteurs et de rétablir la vérité.
 

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires