RDC : onze Casques bleus de la Monusco blessés par balle lors d’une manifestation au Sud-Kivu
Une manifestation de villageois autour d’une base mobile de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco) dans la province du Sud-Kivu a dégénéré lundi 14 mai. Onze Casques bleus ont été blessés par balle. Les manifestants reprochaient à la Mission de l’ONU sont inaction lors d’une attaque des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). L’identité des tireurs reste indéterminée.
La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a été directement visée lundi 14 mai lors d’une manifestation de villageois autour d’une base mobile de la Monusco à Bunyakiri, à 3 km de Kanamiga dans la province du Sud-Kivu. Onze Casques bleus ont été blessés par balle. La base mobile a également été la cible de jets de pierres. « Dans cette foule qui manifestait, des tirs ont été dirigés vers nos troupes, blessant onze soldats, dont deux gravement et deux sérieusement. Nos troupes n’ont pas retourné le feu parce que cela aurait été un carnage. Elles se sont contrôlées », a déclaré à l’AFP Manodje Mounoubai, porte-parole de la Monusco à Kinshasa.
La Monusco tente actuellement de déterminer l’identité des tireurs. « Nous cherchons à savoir qui, dans cette foule, censée regrouper des civils, était armé pour nous tirer dessus », a indiqué son porte-parole.
Selon un autre acteur de la société civile de Bunyakir, il pourrait s’agir d’éléments des FDLR infiltrés dans la foule qui aurait « attaqué le camp de la Monusco pour se venger que certains d’entre eux aient été attaqués et tués il y a quelques semaines dans le même territoire » de Kalehe.
"Les populations se sentent abandonnées"
Les villageois reprochent à la Monusco de n’avoir « rien fait pour la défendre » lors d’une attaque des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) contre le village de Kanamiga dans la nuit du dimanche 13 avril au lundi 14 avril, rapporte Manodje Mounoubai. Selon lui, six personnes ont été tuées au cours de l’attaque, et le village a été pillé.
« Nos hommes n’ont pas réagi parce que le temps que l’information arrive, les FDLR avaient déjà commis leur forfait, et ils sont partis. Mais pour la population, c’est du pareil au même : elle a été attaquée et veut qu’on soit là immédiatement pour la protéger », a justifié le porte-parole de la Monusco à Kinshasa.
Mais pour un acteur de la société civile, interrogé depuis Bukavu, capitale du Sud-Kivu, « les populations se sentent abandonnées parce que depuis quelques jours plusieurs personnes ont été tuées dans cette localité. C’est cette colère qui a poussé la population à s’attaquer à la base de la Monusco ».
(Avec AFP)
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