Maroc : saisie d’armes après le démantèlement d’un réseau terroriste
Le ministère de l’Intérieur marocain a annoncé vendredi 11 mai la saisie de plusieurs armes appartenant à un réseau terroriste démantelé le 5 mai.
Après le démantèlement, samedi 5 mai, d’un réseau terroriste opérant au Maroc, l’enquête de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) continue de porter ses fruits. Plusieurs armes – quatre pistolets mitrailleurs, trois pistolets automatiques, ainsi que des balles et des chargeurs- ont été saisies par la police marocaine à Tiflet et Sbaa Aioun (centre du Maroc), a annoncé le 11 mai le ministère de l’Intérieur.
Ces armes, en provenance de Belgique, étaient cachées dans des fermes et « avaient été introduites sur le territoire par les membres du réseau terroriste connu sous le nom de Mouvement des moudjahidines au Maroc », précise le communiqué.
Mandats d’arrêt
Le 5 mai, le ministère de l’Intérieur avait annoncé le démantèlement d’un groupe terroriste composé de 15 personnes et dirigé par un membre influent de cette organisation dont les services de sécurités sont convaincus de ses liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Si la police marocaine a refusé de révéler l’identité de cet homme, le ministère de l’Intérieur a néanmoins assuré qu’il « faisait l’objet de mandats de recherche nationaux et internationaux, en 2003 et 2010, pour son implication dans des affaires liées au terrorisme et atteinte grave à la sécurité intérieure du Royaume ».
Ces derniers mois, le Maroc s’est engagé dans une lutte contre le terrorisme qui s’est traduite par la multiplication des arrestations. En avril, la BNPJ appréhendait, dans la région de Meknès, une cellule de trois membres actifs qui faisaient l’apologie du terrorisme sur Internet, rappelle le quotidien marocain Libération. En septembre 2011, la cellule terroriste « Escadron Al Battar », dont les membres avaient prêté allégeance au cerveau d’Al-Qaïda, Ayman Zawahiri, était démantelée par la BNPJ.
Le mois suivant, cinq autres individus étaient arrêtés par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Ils sont suspectés d’être liés à des dirigeants d’Al-Qaïda en Syrie, Irak, Turquie, Yémen et Somalie.
Coopération régionale
Cette lutte s’inscrit également dans le cadre d’une coopération régionale et internationale. Le représentant permanent adjoint du Maroc à l’ONU, Lotfi Bouchaara a affirmé jeudi que le royaume était disposé à soutenir « toute action spécifique » du Conseil de sécurité visant à faire face au risque terroriste dans la région du Sahel.
Le Maroc a récemment annoncé qu’il accueillera « d’ici la fin de l’année une réunion » regroupant plusieurs pays d’Afrique du nord pour évoquer « la dangereuse situation sécuritaire » de la zone.
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