Mali – Guinée-Bissau : nouvelle réunion des chefs militaires de la Cedeao
Les chefs d’état-major de la Cedeao se réunissent lundi 14 mai à Abuja, au Nigeria, pour envisager les modalités de déploiement des troupes ouest-africaines au Mali et en Guinée-Bissau. Une réunion qui intervient alors que les négociations entre l’ex-junte malienne et la Cedeao sur le nom du prochain chef de la transition butent.
Les chefs d’état-major de la Cedeao se rencontrent lundi 14 mai à Abuja au Nigeria afin « d’envisager les modalités de déploiement des troupes » au Mali et en Guinée-Bissau. Les responsables de la gendarmerie et de la police du Burkina Faso et du Nigeria, qui ont promis d’envoyer des troupes, seront présents à la réunion.
En Guinée-Bissau, les responsables du coup d’État et les médiateurs africains se sont d’ores et déjà entendus vendredi pour que le président de l’Assemblé nationale, Manuel Serifo Nhamadjo, dirige un gouvernement de transition. Reste pour l’organisation sous-régionale à régler les problèmes du financement de la force d’intervention déployée, et du départ des soldats angolais présents sur le sol bissau-guinéen.
Blocage au Mali
À l’opposé, la résolution de la crise malienne est toujours bloquée. Lors du dernier sommet de la Cedeao, le 3 mai à Dakar, l’envoi de troupes ouest-africaines a été approuvé à la condition que la demande émane des autorités maliennes. Mais de quelle autorité ? C’est sur ce point précis que les négociations entre l’ex-junte et la Cedeao butent. Samedi, les deux médiateurs ouest-africains présents à Bamako depuis mardi – le ministre ivoirien de l’Intégration africaine, Adama Bictogo, et le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibril Bassolé – ont quitté la capitale malienne sans accord avec l’ex-junte sur le nom de la personne devant diriger la période de transition à l’issue de la période des 40 jours, le 22 mai prochain.
L’ex-junte souhaite voir son leader, le capitane Amadou haya Sanaogo, remplacer le président intérimaire, Dioncounda Traoré, alors que la Cedeao veut que celui-ci reste au pouvoir pour une période d’un an. « Nous n’avons pas pu trouver pour le moment un accord. A notre entendement, selon la Constitution malienne, à partir du moment où après les 40 jours d’intérim on ne pourra pas tenir les élections, c’est (l’actuel président intérimaire) Dioncounda Traoré qui devrait poursuivre la tâche », a déclaré avant de partir Adama Bictogo.
(Avec AFP)
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