Tunisie : un homme meurt après s’être immolé par le feu
Ali Marzouki, un Tunisien de 35 ans, est décédé dimanche 6 mai des suites de ses blessures, après s’être immolé par le feu samedi dans la ville de Tozeur. Les raisons de son geste ne sont pas connues.
Le centre ville de Tozeur, dans le sud-ouest de la Tunisie. © AFP
Publié le 8 mai 2012 Lecture : 1 minute.
C’est dans une ambulance, sur le trajet vers l’hôpital des « grands brûlés » de Ben Arous, près de Tunis, qu’Ali Marzouki a trouvé la mort, dimanche 6 mai.
Agé de 35 ans, l’homme s’était immolé par le feu samedi, dans la ville touristique de Tozeur, dans le sud-ouest désertique de la Tunisie. « Il est mort des suites de brûlures sur tout le corps », a indiqué lundi un responsable de l’hôpital des « grands brûlés ».
« Il s’était aspergé d’essence et avait mis le feu à ses vêtements. Il a été ensuite hospitalisé sur ordre d’un juge d’instruction », a témoigné un habitant de Tozeur. Quant aux raisons de son geste, personne n’a pu, pour l’instant, apporter de précisions.
L’immolation comme contestation
Selon des habitants, l’homme n’était pas à court de ressources mais souhaitait par contre faire valoir un droit de propriété sur une parcelle de terrain appartenant à l’État.
Les suicides par le feu se sont multipliés en Tunisie depuis l’immolation de Mohamed Bouazizi, le vendeur ambulant de Sidi Bouzid (centre-ouest) dont le geste a déclenché le soulèvement populaire à l’origine de la fuite de Ben Ali le 14 janvier 2011.
Un an après, un homme s’était lui-aussi immolé par le feu devant le gouvernorat de Gafsa, région du centre-ouest de la Tunisie ravagée par le chômage. Alors qu’il faisait un sit-in depuis plusieurs jours en compagnie d’autres chômeurs, l’homme avait demandé, le 5 janvier 2012, à rencontrer le triumvirat de passage dans la ville, avant de tenter de mettre fin à ses jours, selon des sources locales. Ammar Gharsalla avait trouvé la mort quelques jours plus tard, décédé des suites de ses blessures.
(Avec AFP)
