Mali – Guinée-Bissau : nouvelle réunion des chefs d’État de la Cedeao
Les présidents de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont entamé ce jeudi 3 mai à Dakar une réunion afin d’évoquer les deux dossiers épineux qui déstabilisent la région : le Mali et la Guinée-Bissau.
Sur les quinze États membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ils sont dix présidents à s’être réunis ce jeudi 3 mai afin d’évoquer les deux crises majeures que traverse la région, le Mali et la Guinée-Bissau.
Dans un grand hôtel de Dakar, le président sénégalais Macky Sall a ouvert la réunion. « La situation n’évolue pas de manière positive dans les deux pays », a-t-il déploré. Et notamment au Mali, où des violences ont éclaté ce weekend entre partisans du président Amadou Toumani Touré – renversé le 22 mars par des militaires – provoquant la mort de 22 personnes selon le dernier bilan officiel. « Les derniers développements au Mali constituent une source de grave préoccupation. L’Afrique et le monde entier nous regardent », a déclaré Macky Sall.
Également présents à cette réunion, le président malien par intérim Dioncounda Traoré, l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Burkinabè Blaise Compaoré. Le président de la Côte d’Ivoire a quant à lui constaté que « le refus des juntes au Mali et en Guinée Bissau d’accepter les décisions de la Cedeao ralentit l’élan de la mise en œuvre de nos décisions ».
"Défiance"
Le 26 avril, l’organisation régionale avait décidé de l’envoi de troupes dans les deux pays, fixant à un an les périodes de transition avant la tenue d’élections présidentielle et législatives. Une décision contestée par les auteurs des coups d’État dans ces deux pays. En Guinée-Bissau, la junte militaire avait accepté dans un premier temps les conditions posées par la Cedeao à Abidjan. Coup de théâtre trois jours plus tard, lorsque l’organisation régionale a décidé d’imposer des sanctions contre la Guinée-Bissau, affirmant que le général Indjai avait tout refusé.
La dernière position en date des putschistes, annoncée mardi 1er mai, est pour le moins ambigüe. Si les militaires ont déclaré accepter « toutes les exigences » de l’Afrique de l’Ouest quant au retour du pouvoir des civils, hormis le rétablissement dans ses fonctions du président par intérim Raimundo Pereira.
« L’attitude de défiance des deux juntes militaires nous amène à faire un pas supplémentaire vers la mise en œuvre des décisions de notre organisation », a clamé Alassane Ouattara à Abidjan. Donc vers l’envoi de troupes…
(Avec AFP)
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