Libye : vers l’autorisation des partis religieux ?

La création de partis religieux pourrait finalement être autorisée en Libye. Le CNT avait annoncé leur interdiction la semaine dernière, mais le texte adopté mercredi 2 mai par les autorités libyennes ne fait aucune mention de cet article.

Le président du CNT libyen, Mustapha Abdeljalil, le 2 mai à Tripoli. © AFP

Le président du CNT libyen, Mustapha Abdeljalil, le 2 mai à Tripoli. © AFP

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Publié le 3 mai 2012 Lecture : 2 minutes.

En prévision de l’élection prochaine d’une Assemblée constituante, prévue en juin, la loi sur la création des partis a été adoptée, a annoncé le Conseil national de transition libyen (CNT) mercredi 2 mai. Mais à la surprise générale, le texte lu devant la presse ne comporte aucune mention de l’interdiction des partis religieux ou tribaux, contrairement à ce qui avait été annoncé par le CNT la semaine dernière.

Telle que formulée le 24 avril, cette loi devait interdire aux islamistes radicaux et aux fédéralistes de s’organiser politiquement, une stratégie d’« exclusion » dénoncée par les représentants de ces derniers. Afin de justifier ce revirement, un membre du CNT a expliqué mercredi à l’AFP sous couvert de l’anonymat que cette annonce était un « ballon d’essai pour tester les réactions ».

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L’éloge de Kadhafi interdit

Une loi sur la « criminalisation de la glorification » du régime de Mouammar Kadhafi a par ailleurs été adoptée, a précisé le CNT. Elle prévoit des peines de prison pour quiconque fait « l’éloge de Mouammar Kadhafi, son régime, ses idées ou ses fils » ou « la propagande de ce régime et de ses membres sous quelque forme que ce soit ». La durée des peines de prison n’est pas précisée par le texte, qui ajoute que la situation que traverse la Libye « est considérée comme une guerre ».

Cette même loi pénalise également la diffusion « de fausses informations ou rumeurs (…) de sorte à porter atteinte aux préparatifs militaires pour la défense du pays ou à semer la terreur parmi les gens ou à affaiblir le moral des citoyens », affirme le document. Si « les rumeurs ou informations (…) causent tout dégât au pays », la peine est la perpétuité.

Deux autres textes ont été adoptés à cette occasion. Le première instaure des peines de prisons pour toute personne portant « atteinte à la révolution (libyenne) du 17 février ou qui humilie la religion musulmane, ou l’autorité de l’État ou ses institutions ». Le second place sous le contrôle de l’autorité judiciaire tous les biens et fonds accumulés par la famille Kadhafi et plusieurs figures de son régime, selon une liste de noms de personnes et de sociétés établie par le CNT.

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(Avec AFP)
 

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