Mali : après les combats contre les Bérets rouges, Sanogo ne remet pas en cause la transition
Favorables à l’ancien président malien Amadou Toumani Touré, les Bérets rouges de la garde présidentielle se sont finalement repliés mardi 1er mai face aux soldats de l’ex-junte après avoir lancé la veille une offensive ratée contre la ville-garnison de Kati, l’aéroport international de Bamako et le siège de la télévision nationale. Des affrontements meurtriers qui ne remettent pas en cause « l’accord-cadre » signé avec la Cedeao, a affirmé le 1er mai le capitaine Amadou Haya Sanogo.
L’accord signé le 6 avril par la junte avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) – retour du pouvoir aux civils par la mise en place d’organes de transition, dirigés par un président (qui doit être selon la Cedeao Dioncounda Traoré, ce que l’ex-junte refuse), un Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, et un gouvernement « d’union nationale » – cet accord, donc, n’est pas fragilisé par l’offensive ratée des forces loyales au président malien Amadou Toumani Touré (ATT), a affirmé mardi 1er mai le capitaine Amadou Haya Sanogo.
« La tentative d’hier est une atteinte à nos personnes. C’est sous contrôle. L’accord demeure, le président est là, le gouvernement demeure. C’était un problème interne qui est géré et qui n’a rien à voir » avec l’accord-cadre, a-t-il déclaré dans une interview à la radio-télévision nationale (ORTM). « Il y a eu effectivement une succession d’événements. Je tiens à rassurer la population. Je vais bien, le Comité (junte) va bien, et pratiquement toute la structure. Je veux les rassurer tout en invitant la population à la vigilance », a assuré le capitaine Sanogo.
Hamadoun Touré, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement de transition dirigé par Cheick Modibo Diarra, a pour sa part déclaré que « le Premier ministre et son gouvernement (…) prennent toutes les mesures appropriées en vue de la restauration de la normalité ».
Chasse aux Bérets rouges
Mardi après-midi, les affrontements entre les Bérets rouges de la garde présidentielle commandée par Abidine Guindo, et les Bérets verts – soldats de l’ex-junte putschiste -, avaient baissé d’intensité à Bamako. Des combats avaient encore lieu dans le quartier chic de l’ACI, alors qu’une véritable chasse aux Bérets rouges a été lancée par les militaires ex-putschistes. Une dizaine de soldats loyalistes blessés, certains grièvement, ont notamment été sortis de force d’un hopital de la capitale malienne où ils étaient soignés pour être emmener au camp de Kati, a constaté le correspondant de l’AFP.
L’attaque des Bérets rouge contre la ville-garnison de Kati, l’aéroport international de Bamako et le siège de la télévision nationale, tous trois occupés par les soldats de l’ex-junte, a été lancé lundi 30 avril en fin de journée à la suite d’une rumeur faisant état de la prochaine arrestation de Abidine Guindo. Les affrontements ont fait au moins 14 morts et 40 blessés dans les deux camps, selon une source hospitalière à Bamako.
(Avec AFP)
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