Mali : à Bamako, les Bérets rouges se replient face aux soldats de l’ex-junte

Les affrontements entre militaires pro-ATT et pro-putschistes ont baissé d’intensité mardi 1er mai dans l’après-midi à Bamako. Les premiers – les Bérets rouges de la garde présidentielle – se sont retranchés dans un quartier du centre de la capitale malienne tandis que les seconds – les Bérets verts – recevaient des renforts venus de l’intérieur du Mali.

Des Bérets verts de la junte malienne patrouillant à Bamako. © Issouf Sanogo/AFP

Des Bérets verts de la junte malienne patrouillant à Bamako. © Issouf Sanogo/AFP

Publié le 1 mai 2012 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 19h30.

C’est un calme bien précaire qui règne à Bamako après les affrontements de la nuit et de la matinée de mardi entre les Bérets rouges de la garde présidentielle commandée par Abidine Guindo, favorable à l’ancien président Amadou Toumani Touré, et les Bérets verts – soldats de l’ex-junte putschiste.

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Mardi après-midi, le camp militaire de Djicoroni-Para – QG des Bérets rouges pris d’assaut dans la matinée par les soldats putschistes – avait été déserté par les forces « loyalistes » qui se sont retranchées dans le quartier chic dit de l’ACI, où des snipers postés sur les toits des immeubles tirent à vue sur les Bérets verts.

L’appel de Sanogo

« Je lance un appel aux autres [Bérets rouges, NDLR] qui ne sont plus dans la garnison, qui traînent dans la nature : il est encore temps de revenir, d’essayer de trouver le poste de  gendarmerie le plus proche et de se rendre, cela va faciliter les choses », a réagi le chef des ex-putschistes, le capitaine Amadou Haya Sanogo, sur les ondes de la télévision nationale, quelques heures après la chute du camp des Bérets rouges. « L’accord-cadre [avec la Cedeao, NDLR] demeure. Le président, le Premier ministre, le gouvernement et l’Assemblée nationale demeurent, cela n’a rien à avoir avec ce qui s’est passé », a-t-il ajouté.

Selon un premier bilan qu’a pu établir Jeune Afrique, il y aurait au moins 11 morts, dont 5 civils, tous tués par balles et environ 30 blessés. « Après les premiers soins, les blessés militaires ont été transportés dans l’infirmerie de leur garnisons respectives », précise Adama Traoré, chargé de communication de l’hôpital Gabriel Touré.

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Renforts

L’aéroport de Bamako-Senou, où de violents combats à l’arme lourde ont eu lieu lundi soir est désormais contrôlé par l’ex-junte et est fermé jusqu’à nouvel ordre alors qu’une véritable chasse aux Bérets rouges a été lancée par les ex-militaires putschistes.

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« Nous avons arrêté quatorze éléments des Bérets rouges et beaucoup sont mort », indique un des militaires de l’ex-junte, qui ont par ailleurs reçu du renfort de l’intérieur du pays. « Des soldats sont déjà arrivé en provenance de Koulikoro, nous en attendons d’autres de Segou et bientôt de Sikasso », affirme une source militaire. « Nous pensons que la situation ne va pas se calmer dans les prochaines 24 heures », confirme un autre Béret vert.

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Par Jeune Afrique, avec Baba Ahmed, à Bamako

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