Mali : nouveaux combats à Bamako au camp de Djicoroni-Para

Les soldats de l’ex-junte malienne, qui ont subi dans la nuit des attaques de la garde présidentielle (Bérets rouges) favorables à l’ancien président ATT, ont contre-attaqué mardi matin en livrant l’assaut contre le camp de Djicoroni-Para, au centre de Bamako. Mais le calme est revenu en fin de matinée.

Le chef de l’ex-junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo (C.), le 3 avril à kati. © Issouf Sanogo/AFP

Le chef de l’ex-junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo (C.), le 3 avril à kati. © Issouf Sanogo/AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 1 mai 2012 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 15h23.

Suite à l’attaque – repoussée – des Bérets rouges (Garde présidentielle) lundi soir contre l’ex-junte à Bamako, c’est au tour de cette dernière de contre-attaquer. Après avoir reçu des renforts de Segou et de Koulikoro notamment, les Bérets verts ont pris d’assaut le camp de parachutistes de Djicoroni-Para, où les soldats « loyalistes » – ils sont contre le coup d’État qui a renversé le 22 mars l’ex-président Amadou Toumani Touré (ATT, exilé à Dakar) – n’étaient apparemment pas nombreux.

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Des tirs intenses ont commencé vers 10 heures locales, après que l’ex-junte malienne a dit contrôler la situation, notamment à l’aéroport de Bamako et au siège de la télévision nationale (ORTM), où de violents combats ont eu lieu dans la nuit. Puis le calme est revenu en fin de matinée.

« Cette nuit tout le monde est resté chez soi. On a encore des coups de feu un peu partout (…) Il y a très peu de gens dans les rues et au marché », a témoigné ce matin une habitante du quartier populaire de Bagadadji, dans le centre de Bamako. Plus tôt dans la matinée, un militaire s’exprimant au nom du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de l’ex-junte, est apparu à l’ORTM pour dénoncer l’attaque de « forces obscures » et affirmé que les forces du Conseil national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDE, junte) avaient sécurisé la capitale.

Blindés

« Nous tenons l’ORTM, l’aéroport et Kati. Nous maîtrisons la situation. Il y a eu des morts mais pour l’instant on ne peut pas donner le nombre. Nous verrons dans la journée mardi », a déclaré plus tard un officier de communication de la junte. Un soldat a affirmé de son côté avoir vu au moins 9 morts entre Kati et Bamako, ajoutant que des Bérets rouges avaient été arrêtés hier soir et conduits à Kati.

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Des engins blindés étaient postés devant l’ORTM et à l’aéroport, et des hommes de la junte procédaient à la fouille des véhicules à la recherche des bérets rouges, a-t-on constaté.

(avec AFP)

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