Mbalam : les Chinois toujours séduits par Sundance

L’australien Sundance Resources, qui pilote le développement du projet minier de fer de Mbalam-Nabeba, à la frontière entre le Cameroun et le Congo Brazzaville, a clôturé le 7 août son appel d’offres pour la réalisation de ses infrastructures ferroviaires et portuaires.

« Au lieu d’un rachat, nous nous acheminons plutôt vers une coentreprise avec un groupe chinois », a indiqué Giulio Casello, directeur général de Sundance Resources. DR

« Au lieu d’un rachat, nous nous acheminons plutôt vers une coentreprise avec un groupe chinois », a indiqué Giulio Casello, directeur général de Sundance Resources. DR

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 8 août 2013 Lecture : 2 minutes.

D’après un communiqué de la junior minière Sundance Resources, basée à Perth en Australie, plusieurs consortiums internationaux se sont positionnés pour répondre à l’appel d’offres qu’elle a lancé pour la réalisation des infrastructures ferroviaires et portuaires autour du projet minier de fer de Mbalam-Nabeba, à la frontière entre le Cameroun et le Congo Brazzaville. Six de ces consortiums seraient menés par des sociétés chinoises de BTP. Une indication qui montre que le groupe minier, qui avait annulé son rapprochement avec Hanlong mining en avril 2013, pourrait trouver un autre soupirant venu de l’empire du milieu, soutenu par un établissement financier pékinois. Cette solution avait d’ailleurs la préférence de Giulio Casello, le directeur général de l’entreprise, après l’échec du précédent deal : « Au lieu d’un rachat, nous nous acheminons plutôt vers une coentreprise avec un groupe chinois. C’était d’ailleurs notre option préférée au départ, avant les premiers contacts avec Hanlong. Et pour aboutir, nous gardons le soutien crucial du régulateur chinois, la puissante Commission nationale pour le développement et la réforme (NRDC, le régulateur chinois des investissements à l’étranger), qui a l’oreille des grandes banques chinoises », expliquait-il alors.

Différents partenariats

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Plus de 2 milliards de dollars seront nécessaires pour la réalisation d’une voie ferrée de 510 km au Cameroun, et 537 millions de dollars pour celle du port minéralier de Lolabe. Différents partenariats seront envisagés avec les groupements candidats pour la construction : Ils investiront dans les infrastructures, soit en échange d’une prise de participation dans Sundance resources, soit contre un quota de minerai réservé sur la production. Un système qui rappelle celui mis en place en 2011 par le tycoon australo-roumain Frank Timis avec ses partenaires chinois dans le projet de fer de Tonkolili en Sierra Leone.

Selon les dernières estimations fournies par Sundance, la mine doit produire 35 millions de tonnes de fer pendant 20 ans. Le groupe australien a signé ses conventions minières avec le Cameroun et le Congo Brazzaville fin 2012 et escompte entrer dans la phase d’exploitation avant 2017. Mais ce projet de Mbalam-Nabeba est en compétition avec plusieurs autres mines de fer en Afrique subsaharienne, elles aussi en développement, en particulier ceux de Belinga au Gabon, des monts Avima au Congo-Brazzaville ou encore du Simandou en Guinée.

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