Présidentielle française : le socialiste François Hollande devant Nicolas Sarkozy au premier tour
Le socialiste François Hollande est arrivé en tête au premier tour de l’élection présidentielle française le 22 avril, avec 28,63% de votes en sa faveur, face au président sortant Nicolas Sarkozy. Pour l’emporter, le chef d’État devra réussir à convaincre les électeurs de la candidate d’extrême-droite Marine Le Pen, arrivée en troisième position avec 17,9% des voix.
Mauvaise posture pour le chef d’État sortant Nicolas Sarkozy, confronté un double défi suite aux résultats du premier tour de l’élection présidentielle française, qui s’est tenue dimanche 22 avril. Avec 27,18% des voix, le candidat de l’UMP arrive second derrière le socialiste François Hollande, qui a récolté, lui, 28,63% des suffrages.
« Les objectifs sont atteints pour le premier tour, ils restent à accomplir pour le second », a-t-il déclaré lundi matin.
Reports frontiste et centriste
Quant au président sortant, s’il veut l’emporter le 6 mai, il devra séduire non seulement avec les électeurs du centre, mais aussi avec ceux de l’extrême-droite. Car la surprise de ce scrutin, c’est aucun doute le score de Marine Le Pen, candidate du Front national, qui a récolté 17,9% des voix. Un français sur cinq s’est donc exprimé en faveur de celle qu’on appelle désormais la « 3e femme » du scrutin, et a enregistré un score supérieur à celui de son père en 2002. Il est peu probable que la candidate d’extrême-droite donne des consignes de vote pour le second tour (à l’instar de Jean-Marie Le Pen en 2007). Son objectif : arriver en bonne position aux élections législatives.
Nicolas Sarkozy aura donc fort à faire pour récupérer les partisans de Marine Le Pen. Le candidat sait qu’il devra continuer à chasser sur les terres du FN, en mettant notamment l’immigration au cœur de la campagne du second tour. « 60% des électeurs de Marine Le Pen disent qu’ils voteraient Nicolas Sarkozy », explique le politologue Pascal Perrineau, pour qui un report de 80% des voix est nécessaire pour que le président sortant puisse espérer l’emporter.
Autre réserve de voix qu’il espère attirer, celles du centriste François Bayrou, qui malgré un score en deça des attentes, rassemble tout de même 9,13% des voix. Le candidat du Modem n’a pas encore donné de consignes de vote mais, si l’on en croit l’ex-ministre UMP Philippe Douste-Blazy, il n’en donnera « probablement pas avant le face à face » Sarkozy-Hollande, un débat télévisé qui devrait se tenir le 2 mai. Selon Pascal Perrineau, les électeurs de François Bayrou pourraient être tentés par la règle des trois tiers (un tiers pour Nicolas Sarkozy, un tiers pour François Hollande, et un tiers d’abstention).
"Battre Sarkozy"
Quant à François Hollande, il bénéficiera du soutien de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche qui a récolté 11,11% des voix avant d’appeler à « battre Sarkozy », et de celui de l’écologiste Eva Joly, qui a obtenu 2,31% des suffrages. Les autres candidats ont pour leur part réalisé des scores très faible, Nicolas Dupont-Aignan a recueilli 1,79% des voix, Philippe Poutou 1,15%, suivi par Nathalie Arthaud avec 0,56% et Jacques Cheminade, avec 0,25% des votes. Quant à l’abstention, elle s’élève pour ce premier tour à 19,84%.
Nicolas Sarkozy est crédité de 46% des voix seulement selon un sondage IPSOS, face à son rival socialiste, qui pourrait récolter 54% des votes le 6 mai. « C’est donc d’un sursaut dont a besoin Nicolas Sarkozy. Sursaut d’abord des électeurs de Marine Le Pen qui en dépit du succès de leur candidate seront orphelins au deuxième tour (…) Toute abstention constituant évidemment un coup de pouce au candidat socialiste », écrit Étienne Mougeotte dans le Figaro.
Source : ministère de l’intérieur – Résultats définitifs.
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