Après des élections entachées d’irrégularités, selon l’opposition et les observateurs tant nationaux qu’internationaux, le chef de l’État congolais Joseph Kabila a du pain sur la planche. Il doit non seulement faire oublier le doute qui plane sur sa réélection, mais aussi resserrer les rangs dans son propre camp, relever une économie moribonde et rassurer la communauté internationale.

C’est peut-être la raison qui l’a conduit, le 19 avril dernier, à nommer Premier ministre Matata Ponyo Mapon, un économiste de 47 ans qui tenait le ministère des Finances dans le gouvernement sortant d’Adolphe Muzito. Réputé rigoureux et discipliné, il a mené un parcours sans fautes selon ses collaborateurs.

Priorités

Membre du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, le parti présidentiel), il a déjà clairement défini ses priorités : stabiliser le franc congolais et construire des infrastructures. Rescapé du crash aérien du 12 février dernier, fatal à Augustin Katumba Mwanke, l’éminence grise du chef de l’État, Matata Ponyo Mapon relèvera-t-il le défi ?

Avec Aubin Minaku à la tête de l’Assemblée nationale, le nouveau Premier ministre peut se dire rassuré. Ce proche de Joseph Kabila lui garantit une législature tranquille, sans risque pour son gouvernement.

Dans son numéro 2676 du 22 au 28 avril, « Jeune Afrique » peint le paysage politique congolais actuel, présente les figures de l’opposition prêtes à jouer l’ouverture et éclaire les zones d’ombre.

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"RDC : le style Kabila III", dans J.A. n° 2676, en kiosques du 22 au 28 avril 2012.