Fitch confirme la note de la BAD à ‘AAA’
L’agence de notation Fitch Ratings a maintenu la note de défaut à long terme de la BAD à ‘AAA’, avec une perspective stable, et la note de défaut à court terme à ‘F1’.
Fitch Ratings a maintenu la note de défaut à long terme de la BAD à ‘AAA’, avec une perspective stable, et la note de défaut à court terme à ‘F1’. La confirmation de ces notes traduit selon l’agence de notation plusieurs éléments. Les notes sont principalement liées aux forces intrinsèques de la banque, en particulier sa capitalisation. Ses ratios de fonds propres ont été renforcés par l’augmentation de 200 % du capital en 2010. Le paiement étant échelonné sur une période de huit à douze ans, la banque pourra augmenter les prêts accordés sans faire pression sur sa capitalisation. L’agence de notation ajoute que bien qu’elle ne soit pas soumise à la régulation bancaire internationale, la BAD suit des règles internes prudentielles strictes en termes de capitalisation, d’emprunts et de liquidité.
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Attention à la concentration des prêts
Le portefeuille de prêts souverains de la BAD est quant à lui protégé par le statut de créancier privilégié. L’initiative d’allègement de la dette des pays pauvres très endettés (PPTE) a par ailleurs profité à la banque de développement dans la mesure où ces derniers ont pu lui rembourser leurs prêts. Cependant, la concentration des prêts, bien qu’équivalente à celle de ses pairs, constitue une faiblesse importante. L’agence de notation constate notamment des risques élevés du côté des pays d’Afrique du Nord, en particulier la Tunisie, qui représente 16,3 % du portefeuille total de prêts de la BAD (secteur privé inclus) et l’Égypte, qui représente 9,1 % dudit portefeuille.
Perspective stable
La mention « perspective stable » reflète l’appréciation de Fitch Ratings selon laquelle les risques à la baisse de la note ‘AAA’ ne sont pas significatifs pour le moment. Les opérations du secteur privé, qui ne sont pas protégées par le statut de créancier privilégié, ont augmenté rapidement mais leurs performances ont été bonnes. Cependant les prêts ont de longues échéances et risquent de se déprécier selon l’agence.
La note baisserait en cas de hausse substantielle des opérations privées, de détérioration soudaine et inattendue de la capitalisation ou de défaut de paiement de la part de gros débiteurs de la BAD.
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