Libye – Algérie : sécurité et coopération au coeur de la visite de Mustapha Abdeljalil à Alger

En visite à Alger, le chef du Conseil national de transition (CNT) libyen Mustapha Abdeljalil a rencontré le président algérien Abdelaziz Bouteflika le lundi 16 avril.

Mustapha Abdeldjallil (g) et Abdelaziz Bouteflika, à Alger le 15 avril 2012. © AFP

Mustapha Abdeldjallil (g) et Abdelaziz Bouteflika, à Alger le 15 avril 2012. © AFP

Publié le 17 avril 2012 Lecture : 2 minutes.

Le chef du CNT a tenu tout d’abord a « réitérer ses remerciements à l’Algérie pour sa solidarité avec la Libye (…), pour l’appui qu’elle lui a apporté en cette phase décisive de son histoire contemporaine et pour avoir exprimé sa disponibilité à soutenir le peuple libyen dans ses aspirations à la dignité », selon le communiqué conjoint algéro-libyen.

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Dès le 14 avril, le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci avait rencontré Salem Messaoud Kenane, membre du CNT, en présence de hauts membres des deux gouvernements. « Forte volonté politique », « vision claire » d’une coopération entre les deux pays ou encore « nouvelles relations » entre les pays, ont été les mots utilisés par les deux hommes pour décrire leur entretien. Les deux parties ont insisté sur « la nécessité d’établir une coopération sérieuse et efficace dans les domaines de l’énergie, de l’industrie, du commerce, de l’investissement et la garantie d’un climat favorable aux projets de partenariat et d’investissement pour refléter les potentialités réelles que recèlent les deux pays », note encore le communiqué.

« Même s’il est aisé de deviner qu’il est venu à Alger à reculons par crainte notamment des réactions que pourrait susciter sa visite au sein des rebelles,  (…) le chef du CNT sait aussi très bien que pour asseoir son pouvoir actuellement contesté et bâtir le nouvel État libyen, il a tout intérêt à se rapprocher du voisin algérien », avait écrit le journal El Watan sur son site internet, lundi 16 avril.

"Nous sommes prêts à aider nos frères"

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Les deux pays ont fait état de volonté d’oeuvrer « en tant que pays voisins à déployer des efforts pour accompagner le Mali », selon le communiqué.

Quant au dossier le plus sensible, le sort de la famille Kadhafi en exil à Alger depuis la fin du mois d’août, les deux partis affichent une volonté de compréhension mutuelle. La Libye « apprécie et comprend les positions humanitaires de l’Algérie qui a accueilli des membres de la famille Kadhafi », a déclaré Salem Messaoud Kenane. « Cependant, nous sommes prêts à aider nos frères algériens en cas de comportement ou d’agissement de la part de ces personnes, pouvant porter atteinte aux intérêts et à la sécurité de la Libye », a-t-il précisé, en référence aux appels d’Aïcha Kadhafi à renverser les nouvelles autorités libyennes, qu’Alger avait immédiatement condamnés.

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Depuis le début, Tripoli réclame l’extradition des fuyards du clan Kadhafi. Parmi eux, Aïcha, sa fille, ses frères Mohamed et Hannibal, sa mère Safiya et de nombreux autres proches réfugiés en Algérie. Le CNT réclame aussi le retour de Saadi Kadhafi, en exil au Niger. Le CNT entend juger tous les membres de la famille, comme elle devrait le faire bientôt pour Seif el-Islam.

(Avec AFP)

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