Égypte : l’armée appelle les partis politiques à se concerter pour la Commission constituante

L’armée au pouvoir a appelé les principaux partis égyptiens à fixer de nouveaux critères de sélection pour les membres de la Commission constituante, suspendue par la justice depuis le 10 avril. Une instance plus équilibrée devrait voir le jour pour finaliser la nouvelle Loi fondamentale avant la fin de la transition démocratique, programmée pour le 30 juin.

Hazem Abou Ismail, Omar Souleimane et Khairat el-Shater, dont les candidatures ont été refusées. © AFP

Hazem Abou Ismail, Omar Souleimane et Khairat el-Shater, dont les candidatures ont été refusées. © AFP

Publié le 16 avril 2012 Lecture : 2 minutes.

La présidentielle égyptienne ne démarre pas sous les meilleurs auspices. D’abord, la Commission constituante a été suspendue par la justice le 10 avril. Ensuite, dix candidatures ont été refusées samedi 15 avril par la commission électorale. Parmi ces dernières, celles de trois personnages centraux : Khairat el-Shater, membre des Frères musulmans, du salafiste Hazem Abou Ismail et de Omar Souleimane, ancien vice-président et ex-chef des services secrets, qui avaient tous trois 48 heures pour faire appel.

Pour calmer les esprits, l’armée au pouvoir a organisé dimanche 15 avril une réunion avec les dirigeants des principales organisations politiques du pays. Les représentants du Parti de la liberté et de la justice (Frères musulmans) et al-Nour, le parti salafiste, étaient présents, de même que 15 autres formations. Présidée par Hussein Tantaoui, le chef du Conseil suprême des forces armées qui dirige le pays depuis la chute de Hosni Moubarak, la rencontre a eu pour principal sujet la nouvelle Loi fondamentale en cours d’élaboration.

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Période de transition

Tantaoui a notamment souligné « la nécessité de finir la rédaction de la Constitution avant la fin de la période de transition le 30 juin », date à laquelle l’armée a promis de rendre le pouvoir au nouveau président. Les dirigeants doivent désormais se concerter avec leur base sur les critères de sélection des membres de la nouvelle commission, et se réuniront de nouveau dimanche prochain. Signe d’un accord probable, le PLJ s’est déclaré favorable à un équilibrage au sein de la nouvelle institution.

« Nous sommes d’accord sur le fait que la commission doit représenter toutes les composantes du peuple égyptien (…), a reconnu le président du parti Mohammed Morsi. Le temps ne joue pas en notre faveur et c’est pourquoi nous allons travailler le plus vite possible pour terminer la Constitution à temps ». Chargée de rédiger la nouvelle Loi fondamentale, la Commission a été suspendue par la justice après avoir été boycottée par les libéraux et les deux instances religieuses du pays que sont Al Azhar et l’Église copte, qui critiquaient la mainmise des Frères musulmans et des salafistes.

(Avec AFP)

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