Mali : investiture de Dioncounda Traoré attendue, Boko Haram au Nord
Après la démission dimanche d’Amadou Toumani Touré, l’investiture du nouveau président du Mali, Dioncounda Traoré – qui sera intérimaire pendant 40 jours – est attendue ce mardi à Bamako. Pendant ce temps, l’insécurité grandit au Nord-Mali, livré à l’activité de groupes criminels et terroristes comme Boko Haram.
![Amadou Haya Sanogo et Dioncounda Traoré, le 9 avril 2012 à Kati, près de Bamako. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/04/10/010042012091902000000doincopresinvetok.jpg)
Amadou Haya Sanogo et Dioncounda Traoré, le 9 avril 2012 à Kati, près de Bamako. © AFP
Après la constatation la vacance du pouvoir par la Cour constitutionnelle réunie à Bamako en séance publique, mardi matin, l’investiture du président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, comme nouveau président du Mali par intérim pendant 40 jours est prévue dans l’après-midi. Elle devrait être suivie, sans doute avant la fin de la semaine, par la désignation d’un Premier ministre de transition « disposant des pleins pouvoirs », qui aura la charge de nommer un « gouvernement d’union nationale ». Du côté de la médiation burkinabè mandatée par la Cedeao, on dit espérer que le premier Conseil des ministres se tienne « avant vendredi ».
En conférence de presse, lundi, le leader de la junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo, s’est « personnellement » engagé « à respecter dans son intégralité » l’accord-cadre de transition signé avec la Cedeao. Il a également promis une « tolérance zéro » à ceux qui chercheraient à entraver l’exécution dudit accord, son principal objectif étant l’organisation d’élections présidentielle et législatives à des dates qui restent à fixer.
"Boko Haram ne se cache pas"
Mais pour organiser le scrutin, le gouvernement doit d’abord trouver une solution à l’insécurité au Nord, confronté à l’activité de groupes criminels, djihadistes voire terroristes. « Il y a une bonne centaine de combattants de Boko Haram à Gao. Ce sont des Nigériens et des Nigérians. Ils ne se cachent pas », a affirmé lundi Abdou Sidibé, un député du Nord. « Ils sont plus de 100 » et « étaient les plus nombreux » lors de l’attaque du consulat d’Algérie, le 5 avril, confirme une source sécuritaire malienne.
C’est pourtant un groupe dissident d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui a revendiqué l’enlèvement du consul algérien et de six membres de sa mission, toujours aux mains de leurs ravisseurs, selon Alger.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a quant à lui exprimé sa profonde inquiétude à propos de la « menace terroriste » grandissante au Mali et condamné l’enlèvement des diplomates algériens. par ailleurs, selon un témoin et un policier, des « islamistes » ont égorgé dans la nuit de dimanche à lundi près de Gao un homme appartenant à une bande de braqueurs qui s’attaquaient à un bus.
(Avec AFP)
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