Mali : Modibo Sidibé brièvement interpellé par les putschistes

Des militaires sont allés chercher l’ancien Premier ministre malien Modibo Sidibé à son domicile pour le conduire à Kati, où il a été brièvement retenu. D’autres soldats ont cherché à interpeller l’ancien ministre des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, alors qu’il était en réunion à l’Assemblée nationale. Des députés se sont opposés à son arrestation.

Modibo Sidibé avait été déjà arrêté pendant cinq jours après le coup d’Etat du 22 mars. © AFP

Modibo Sidibé avait été déjà arrêté pendant cinq jours après le coup d’Etat du 22 mars. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 7 avril 2012 Lecture : 1 minute.

Mis à jour à 22h28.

Les militaires putschistes l’avaient déjà détenu pendant cinq jours juste après leur coup d’État du 22 mars. Rebelote, ce vendredi. L’ex-Premier ministre malien Modibo Sidibé, a été une nouvelle fois interpellé et conduit au camp de Kati, QG de la junte au pouvoir à Bamako. Puis il a été relâché en début de soirée, sans explication.

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« On a besoin de Modibo » : c’est en ces termes et sans plus d’explication que des soldats armés sont d’abord venus le chercher chez lui dans l’après-midi. Sidibé les a alors suivi avec sa voiture, accompagné de son garde du corps et de son chauffeur, qui sont ensuite revenus sans lui, a indiqué Mamadou Lamine Haïdara, qui dirige le club de soutien de l’ancien Premier ministre à la présidentielle.

Tribune

« On ne sait pas pourquoi ils sont venus le chercher », a-t-il ajouté, supposant que cela pouvait avoir un rapport avec une tribune de Sidibé publiée vendredi dans la presse malienne, intitulée Pour un Mali indivisible et dans laquelle il appelait à un sursaut national pour l’intégrité territoriale du Mali, au retour à l’ordre constitutionnel, et à la « libération immédiate de toutes les personnalités appréhendées pendant les évènements du 22 mars ».

Mais ce n’est pas tout. Des militaires sont également allés chercher l’ex-ministre des Affaires étrangères, Tiebilé Dramé, à son domicile où il ne se trouvait pas, a expliqué son Parti pour la renaissance nationale (Parena). Puis les soldats sont allés à l’Assemblée nationale, où il était en réunion. Mais des députés se sont opposés à son interpellation arbitraire. « Ils ont dit qu’ils voulaient l’emmener pour sa sécurité. Les députés et les dirigeants [du front anti-putsch, NDLR] se sont interposés, les militaires ont quitté les lieux et sont allés l’attendre devant son domicile. Ils sont actuellement devant chez lui », a ajouté la même source vers 19 heures locales.

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(Avec AFP)

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