Qui sont les 50 qui font la Tunisie d’aujourdhui ?

Depuis la chute du régime Ben Ali, la Tunisie traverse une période aussi risquée qu’exaltante. Bouleversements au sein de la classe politique, société civile à l’énergie foisonnante, opérateurs économiques renouvelés, créateurs culturels incisifs… Tout a changé. Dans son numéro 2674-2675, en kiosques du 8 au 21 avril, Jeune Afrique fait le portrait de ceux et celles qui sont aujourd’hui en première ligne.

La Une du J.A. n° 2674. © J.A.

La Une du J.A. n° 2674. © J.A.

Publié le 6 avril 2012 Lecture : 2 minutes.

La Tunisie n’est plus la même, une vraie métamorphose. Depuis la chute de l’ancien président, les idées fusent, le débat est permanent et les expériences multiples. Les hommes et femmes politiques ? Une véritable fourmilière. Le monde associatif ? Une constellation infinie. Les électeurs ? Avides de comprendre. Les opérateurs économiques ? Pressés de tourner la page.

Dans ce vaste chambardement, les 50 personnalités qui font aujourd’hui la Tunisie sont presque toutes de nouvelles figures, de nouveaux leaders… Après cinquante années de pouvoir personnel, c’est à présent un triumvirat qui dirige le pays. Le président de la république, Moncef Marzouki, le Premier ministre, Hamadi Jebali, et le président de l’Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaafar, doivent travailler ensemble. Leur point commun : ils sont tous trois issus de l’ex-opposition.

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Ébullition

Militants des droits de l’homme, journalistes, intellectuels, avocats, syndicalistes… La société civile est en pleine ébullition. Les termes du débat : quelle démocratie ? Quelle place pour l’islam alors que la prochaine Constitution est actuellement en discussion au Parlement ? Les femmes sont souvent au premier rang. Exemple avec les gardiennes de l’après-révolution : la ministre Sihem Badi, la journaliste blogueuse Sihem Bensedrine et la magistrate Kalthoum Kennou.

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Patrons, ministres, banquiers… Leur défi est immense. Ils doivent remettre en route une économie presque à l’arrêt. Les caciques de l’ancien système ont pour beaucoup disparu et laissé la place à de nouveaux « boss », comme le ministre des Finances, Houcine Dimassi, et le gouverneur de la Banque centrale, Mustapha Kamel Nabli.

Quant au paysage culturel, il n’a plus rien à voir. Les laudateurs et courtisans ont disparu. Nawel Ben Kraiem et Emel Mathlouthi qui ont chanté la révolution ont un vif succès. Les caricaturistes Z et Lotfi Ben Sassi, qui devaient autrefois retenir leur plume, jouissent à présent d’un espace de liberté inimaginable il y a encore seize mois.

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Dossier spécial "Les 50 qui font la nouvelle Tunisie", à découvrir dans le Jeune Afrique n° 2674-2675, en kiosques du 8 au 21 avril 2012.

 

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