Santé – Sida : un institut de référence en Algérie

Un protocole d’accord entre l’Algérie et l’Onusida a été signé le 2 avril à Alger pour la mise en place d’un institut de recherche et de lutte contre le sida à Tamanrasset en 2013.

Fin 2011, l’Algérie dénombrait 5525 patients séropositifs et 1272 ayant déclaré la maladie. © AFP

Fin 2011, l’Algérie dénombrait 5525 patients séropositifs et 1272 ayant déclaré la maladie. © AFP

Publié le 6 avril 2012 Lecture : 2 minutes.

C’est acté. Un centre africain de recherche et de lutte contre le sida verra le jour en Algérie l’an prochain. Un centre unique en son genre comme l’a précisé Michel Sidibé, le directeur exécutif d’Onusida, et qui aura une vocation continentale. « Le centre de recherche sera l’unique institution en Afrique où il y aura la prévention, le diagnostic précoce et le médicament », a de son côté souligné Djamel Ould-Abbès, le ministre de la Santé algérien, lors de la signature du protocole d’accord. Ce futur pôle scientifique siégera à Tamanrasset, « la région étant un important lieu de passage », a justifié le ministre. Il regroupera des chercheurs algériens, africains, européens et américains qui travailleront main dans la main avec l’Onusida, le programme commun des Nations Unies sur le VIH. Le partenariat reposera notamment sur l’échange d’informations sur la situation de l’épidémie au niveau du continent, l’adoption d’une stratégie d’information en matière de lutte contre le sida et la restructuration du mouvement associatif. De son côté, Michel Sidibé a plaidé pour la mise en place d’un mécanisme sud-sud, l’échange de compétences en matière de prévention et de lutte contre le sida et pour la prise en charge sociale et psychologique des malades.

Volontarisme

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En Algérie, le budget alloué à la prévention et à la lutte contre le sida a doublé ces dernières années pour atteindre 6 millions de dollars par an. L’Institut fonctionnera avec une partie de ce budget qui sera revu à la hausse, a souligné le ministre. De fait, le pays prendra en charge l’intégralité de l’aspect logistique et l’essentiel du budget, exception faite du paiement des chercheurs étrangers. « L’Algérie a augmenté de 100 % le budget de la lutte contre le sida durant les trois dernières années, ce qui fait d’elle un des très rares pays en Afrique qui ne connaisse pas une dépendance financière de l’extérieur. 93 % des ressources de la lutte contre le sida proviennent du budget algérien », a rappelé Michel Sidibé. Un volontarisme de rigueur alors que « le Moyen-Orient et le Maghreb sont la deuxième région où l’infection progresse le plus rapidement » après l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.

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