Guinée-Bissau : Kumba Yala rejette la proposition de médiation de la Cedeao
L’ex-président de Guinée Bissau, Kumba Yala, ainsi que quatre autres candidats, contestent les résultats du premier tour de l’élection présidentielle qui s’est tenue le 18 mars. Tous rejettent également la proposition de la Cedeao de confier une médiation à Alpha Condé pour résoudre la crise électorale dans le pays.
L’ex-président de Guinée-Bissau, Kumba Yala, qui refuse déjà de participer au second tour de l’élection présidentielle, prévu pour le 22 avril face à Carlos Gomez Junior, refuse également la proposition de la Cedeao de confier toute médiation à Alpha Condé. Il estime que le président guinéen, choisi par ses pairs lundi 2 avril, n’est pas capable de trouver une issue favorable au contentieux électoral du 18 mars.
« Je ne reconnais pas le président Alpha Condé comme médiateur. Il s’est disqualifié lui-même en s’inclinant devant nos adversaires. Nous ne pouvons pas accepter qu’il vienne faire la médiation » pour dénouer la crise postélectorale en Guinée-Bissau, a affirmé M. Yala.
L’opposant a réaffirmé qu’il ne participera pas au second tour de la présidentielle dans deux semaines. À l’annonce des résultats du premier tour, il était arrivé en deuxième position avec 23% des suffrages exprimés. Avec quatre autres candidats, Kumba Yala dénonce un scrutin entaché d’irrégularités, exige un recensement électoral biométrique et demande l’annulation de l’élection, malgré la satisfaction des observateurs internationaux.
Manifestation
Ces exigences ayant été rejetées par la Commission nationale des élections (CNE), le groupe des cinq a alors déposé un recours devant la Cour suprême afin que celle-ci se prononce sur le différend.
Pour affirmer son désir d’annulation du premier scrutin, l’opposition a aussi organisé un rassemblement le mercredi 4 avril dans la ville de Bafata, (150 km au sud-est de Bissau).
L’occasion également pour les manifestants d’appeler au « retrait de la mission militaire angolaise » en Guinée-Bissau (Missang). Cette dernière avait été dépêchée à la demande du gouvernement bissau-guinéen afin de sécuriser des bureaux de vote. Depuis il refuse de la laisser partir la force étrangère tant que le processus électoral n’est pas arrivé à son terme.
(Avec AFP)
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