La France refuse tout appui militaire à la junte malienne

L’idée d’un envoi de troupes françaises au Mali est « surréaliste », a déclaré jeudi 5 avril Alain Juppé. Le ministre français des Affaires étrangères se dit favorable à une « solution politique ».

Une force d’intervention de la Cedeao pourrait bénéficier du soutien logistique de la France. © AFP

Une force d’intervention de la Cedeao pourrait bénéficier du soutien logistique de la France. © AFP

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Publié le 5 avril 2012 Lecture : 1 minute.

Qualifiant de « surréaliste » l’idée d’un envoi de troupes françaises, Alain juppé a déclaré que « la France estime qu’il n’y a pas de solution militaire aux revendications des Touaregs au Mali et que les pays voisins doivent contribuer à une solution politique ».

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« C’est une solution politique qu’il faut », a ajouté Alain Juppé, précisant que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ainsi que l’Algérie et la Mauritanie devaient y contribuer. Le ministre a précisé qu’une force d’intervention de la Cedeao, dont les chefs d’état-major se réunissaient jeudi, pourrait alors bénéficier d’un soutien logistique de la France. Selon l’AFP, des officiers français et américains assistaient à cette réunion.

Otages français

La France ne compte donc pas répondre favorablement aux appels du pied lancés par le chef de la junte Amadou Haya Sanogo. Un positionnement somme toute logique, alors que les autorités françaises demandent le départ des putschistes. « Il faut que la junte [qui a pris le pouvoir après un coup d’État le 22 mars, NDLR] s’écarte et que, soit le président de l’Assemblée nationale malienne soit quelqu’un d’autre, prenne le pouvoir constitutionnel et que ce pouvoir soit aidé pour stopper l’avance d’Aqmi », a ainsi déclaré Alain Juppé.

La présence au Sahel des six otages français enlevés par Aqmi et la proximité des salafistes d’Ansar dine avec la branche d’Al-Qaïda au Maghreb seraient également à l’origine du refus français, selon Philippe Hugon, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). « La France est coincée, estime-t-il sur le site internet du Monde. Elle est mal placée pour intervenir à cause des otages français ».

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(Avec AFP)

 

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