Mali : le MNLA annonce un cessez-le-feu, convention nationale reportée
Comme le demandait la communauté internationale, les rebelles touaregs du MNLA ont annoncé mercredi 4 avril la fin de leurs opérations militaires dans le nord du Mali « à compter de jeudi minuit ». À Bamako, la convention nationale convoquée par la junte au pouvoir ce jeudi 5 avril a été reportée, les putschistes invoquant des problèmes d’organisation.
Les opérations militaires des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) dans le nord du Mali devraient prendre fin le jeudi 5 avril à minuit selon un communiqué mis en ligne mercredi soir par le mouvement sur son site internet.
« Le MNLA décide unilatéralement de proclamer la fin des opérations militaires à compter de jeudi minuit », indique le texte du document. Celui-ci est signé par Bilal Ag Acherif, secrétaire général du MNLA, depuis la ville de Gao, capturée samedi 31 mars par la rébellion et des groupes islamistes.
« Le MNLA invite en conséquence les États de la sous-région et la communauté internationale à garantir le peuple de l’Azawad contre toutes agressions du Mali », dit le communiqué.
« Cette décision a été prise suite à la libération complète du territoire de l’Azawad et compte tenu de la forte demande de la communauté internationale, notamment du Conseil de sécurité de l’ONU, des États-Unis, de la France ainsi que des États de la sous-région (…) », explique le texte.
Dans une déclaration adoptée plus tôt le mercredi 4 avril, le Conseil de sécurité de l’ONU avait invité « les rebelles à cesser immédiatement toute violence » et demandé « instamment à toutes les parties au Mali de rechercher une solution pacifique par un dialogue politique approprié ».
Report de la convention nationale
Dans le même temps, la « convention nationale » qui devait s’ouvrir ce jeudi 5 avril à Bamako, à l’initiative de la junte militaire malienne au pouvoir, a été reportée. « Le report a été décidé après consultation de la majorité des parties prenantes à une réunion préparatoire tenue ce mercredi au camp militaire de Kati », quartier général des putschistes près de Bamako, indique la junte dans un communiqué signé de son porte-parole, le lieutenant Amadou Konaré.
Ces différentes parties « souhaitent une meilleure préparation matérielle de la rencontre dans une démarche participative qui puisse rassembler l’ensemble des forces vives du Mali », explique la junte.
Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie (FDR) qui regroupe une cinquantaine de partis politiques (dont les poids lourds que sont l’Adema, le RPM, le Parena ou l’URD) avait annoncé un peu plus tôt qu’il refusait de participer à la convention, dont « la nouvelle date (…) sera annoncée de commun accord avec l’ensemble des sensibilités concernées », indique le communiqué de la junte.
(Avec AFP)
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