Sénégal : Abdoul Mbaye nommé Premier ministre de Macky Sall

C’est un inconnu de la sphère politique sénégalaise que Macky Sall a nommé mardi au poste de Premier ministre. Entrepreneur et ex-banquier, Abdoul Mbaye, 59 ans, a désormais la lourde tâche de mettre le Sénégal sur la voie de la prospérité.

Le nouveau Premier ministre sénégalais, Abdoul Mbaye, le 3 avril à Dakar. © AFP

Le nouveau Premier ministre sénégalais, Abdoul Mbaye, le 3 avril à Dakar. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 4 avril 2012 Lecture : 2 minutes.

Un profil définitivement technocratique. En nommant mardi soir Abdoul Mbaye, chef d’entreprise et ex-banquier, au poste de Premier ministre, le nouveau président sénégalais Macky Sall fait passer un message clair : les dissensions politiques doivent désormais céder le pas à l’efficacité économique. En un sens, le vainqueur d’Abdoulaye Wade n’a pas vraiment le choix, puisque c’est d’abord à cause de l’effritement constant du pouvoir d’achat que le président sortant a été désavoué par les électeurs.

La liste du nouveau gouvernement devrait être rendue publique mercredi. Âgé de 59 ans, réputé intègre et sérieux, Abdoul Mbaye doit former une équipe réduite de 25 membres. « Ce sera un gouvernement qui devra conduire les affaires publiques dans la plus grande transparence, selon les principes de bonne gouvernance », a déclaré Mbaye juste après sa nomination. « La principale priorité sera de se mettre au travail. Le président Macky Sall tient à ce que ses engagements devant le peuple soient respectés », a-t-il indiqué.

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Premier discours de Sall

Avant de donner le nom du nouveau chef de l’exécutif, Macky Sall a tenu son premier discours à la nation sénégalaise, annonçant une rupture dans la gestion publique. « Tout est urgent », a-t-il affirmé, en citant notamment l’école, la santé et les prix des denrées de première nécessité dont le riz, l’huile et le sucre…

Sall prétend aussi lutter contre la corruption, précisant qu’il « ne protégera personne » car, dit-il, « le pouvoir est fait pour servir et non se servir. (…) Gouverner autrement, c’est bannir les passe-droits, la favoritisme et le trafic d’influence, mettre l’intérêt public au dessus de toute autre considération ».

Train de vie de l’État

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À l’image du gouvernement, dont l’équipe sera restreinte, Sall entend imprimer un nouveau style de gouvernement, plus économe : « L’État et ses démembrements [représentations, NDLR] réduiront leur train de vie », évoquant notamment une rationalisation des missions à l’étranger et de la carte diplomatique.

Enfin, Macky Sall a également annoncé la dissolution prochaine de l’Assemblée nationale et un report au 1er juillet des élections législatives, initialement prévues le 17 juin. « Compte tenu des délais courts qui nous séparent de la date des législatives, j’ai consulté la nouvelle opposition (pour un report du scrutin). Faute de consensus, l’Assemblée nationale sera dissoute conformément aux dispositions constitutionnelles », a-t-il dit. Le scrutin doit permettre de renouveler les 140 députés dans une Assemblée nationale actuellement largement dominée par le Parti démocratique sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade.

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(Avec AFP)

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